mercredi 26 avril 2017

Les secrets des Nuits frauduleuses





Publié par Esther Hardy le Mer. 26 avril 2017 à 18h05 - Contenu original
Crédit photos: Ulysse Del Drago
Du 25 avril au 13 mai prochain, le Centre du Théâtre d'Aujourd'hui présente la pièce: «Nuits frauduleuses» à la salle Jean-Claude Germain. Cette création originale des Productions J'le dis là! est un collage de textes poétiques signé Alix Dufresne, qui en assume aussi la mise en scène.

Nous avons fait un saut à la répétition pour connaître les dessous de cette production singulière.







Alix: « Je veux faire entendre la parole des auteurs d’une génération dont la pensée s'est développée en même temps que l'arrivée de l'Internet dans leur quotidien, une génération dont l'écriture est influencée par la logique des moteurs de recherche, la cybernétique et le microformat. »



Les textes poétiques sont de : Mathieu Arsenault, Daphné B., Marjolaine Beauchamp, Laurie Bédard, Alexandre Dostie, Jérémie Francoeur, Benoit Jutras, Marc-Antoine K. Phaneuf, Daniel Leblanc-Poirier, Samuel Mercier, Steve Savage, Stéphane Surprenant et Maude Veilleux.


Interprété par: Philippe Boutin, Maxim Paré-Fortin, Jérémie Francoeur et Marilyn Perreault.


À voir jusqu'au 13 mai au Centre du Théâtre d'aujourd'hui !!!

dimanche 23 avril 2017

Tilda et ses « Visions nocturnes » à la PDA



Publié par Esther Hardy le Dim. 23 avril 2017 à 12h00 - Contenu original


Crédit photos: Jeff Malo



Dans le cadre des Week-ends de la chanson Québécor, Tilda a présenté son nouveau spectacle « Visions nocturnes » le samedi 22 avril, à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts. Tilda (Mathilde Orsini-Recly) a fait du chemin depuis son premier opus en 2010. Riche de ses nouvelles créations, cette charmante auteure-compositrice-interprète a séduit le public avec ses nouveaux titres à la Place Des Arts. Une belle soirée sous l'égide de la lune et de sa magie.

Tilda


Accompagnée de musiciens chevronnés, cette artiste douée nous a présenté un savant mélange de créations et d’inspirations personnelles sur sa musique techno aux sonorités actuelles et légèrement jazzées. Petite fille d’un célèbre peintre corse nommé Farramoca, son talent précoce se dévoile dès l’âge de six ans lorsqu'elle commence à écrire ses propres chansons. À dix-sept ans, des musiciens d’expérience surpris de la beauté de ses textes, l’invitent à enregistrer son premier disque en studio et l’emmènent en tournée française.


Après un bel accueil de ce premier album, qui a suivi ses tous premiers succès dans une comédie musicale en région parisienne, Tilda devenue plus mature cherche de nouvelles inspirations musicales qui seront mieux adaptées à la femme qu'elle est devenue. Elle continue ses recherches et reçoit de multiples formations en chant, en musique et d'ingénieur du son à Paris et au Québec, puis c’est ici à Montréal qu’elle trouve sa place, son confort et sa nouvelle demeure où elle choisit de déployer son art.


Toujours étudiante en maîtrise à l'Université de Montréal, Tilda nous a fait découvrir son second spectacle dans la mythique Salle Claude-Léveillée où elle a déjà chanté en 2013. Sur des rythmes dynamiques et mélancoliques à la fois, de sa douce voix, elle nous a transmis sa passion des beautés de la nuit, des nuances de la pensée et des révélations nocturnes avec des textes très personnels où chacun se sent interpellé.






Jeff Malo



Comme elle a choisi des sonorités plus électro pour ce dernier opus, elle s’est adjoint le spécialiste de l’image extrêmement innovateur, Jeff Malo.


Diplômé du Collège Marsan en photographie, Jeff Malo a découvert son style en faisant une erreur technique. Tel un artisan, il a développé sa passion et s’est spécialisé en light painting, une technique qui consiste à varier le temps de pose en photographiant des objets lumineux en mouvement. L’effet de superposition est spectaculaire. Vidéaste, il a aussi collaboré avec le Cirque du Soleil, l’OSM, puis à de nombreux spectacles et vidéoclips. Une de ses photos a été nommée parmi les 100 meilleurs à l'International Light Painting Award en 2013. Ses œuvres sont exposées à la Galerie 2013 dans le Vieux-Montréal.






Sébastien Boucher


Sébastien Boucher, son guitariste, est aussi un artiste talentueux qui a roulé sa bosse. Homme musical multidisciplinaire, il est instrumentiste, arrangeur, enseignant et réalisateur. Sébastien a fait ses études musicales au CEGEP St-Laurent et à l’Université Concordia en guitare. Il a travaillé avec Dubmatique, Valérie Daure, Marc Gravel et bien d‘autres.




François Laliberté


Son drummer, François Laliberté a étudié la musique au College Berklee de Boston. Il a décroché la première place au PASIC (Percussive Art Society International Drumset Competition) en 2010 pour sa performance dans la catégorie R&B/Funk/Gospel et est devenu le champion du Drumset Roland V-drum pour l’Est canadien en 2009. On a pu entendre ses performances au PASIC 2010, au Montréal Drum Fest 2007 à 2013, au Festival de jazz 2006 et à de nombreuses autres occasions.




Gabriel Éthier


Gabriel Éthier est le maître d'oeuvre qui a réuni tout ce beau monde. Programmeur, il assume aussi les claviers et les arrangements. Présentement en tournée nord américaine avec le groupe Niyaz, il est arrivé juste à temps pour le spectacle de Tilda samedi. Aux claviers et aux programmations pour ce groupe de renommée internationale, nous avons déjà pu admirer son fabuleux travail cet automne lors du spectacle The Fourth light Project présenté en novembre au Théâtre Outremont, et qui a fait l'objet d'une de nos chroniques.





Photo de Jeff pour le cirque du Soleil




Avec les visuels éthérés de Jeff Malo, les talentueux accompagnements musicaux de Sébastien Boucher et de François Laliberté, puis les exceptionnels arrangements de Gabriel Éthier sur les mélodies et les rafraîchissantes chansons de Tilda, nous avons passé une très belle soirée sous le signe de la qualité, du rythme et de belles mélodies !!!




vendredi 14 avril 2017

Fascinante Gabriella



Publié par Esther Hardy le Ven. 14 avril 2017 à 16h30 - Contenu original

La belle et talentueuse Gabriella, celle qui a charmé le jury de The Voice en France, et qui a ensuite enregistré plus de 40 millions de vues de son audition à l'aveugle sur les réseaux sociaux dans 25 pays, est en tournée au Québec avec sa voix magnifique et son talentueux violon...


Nous l'avons rencontrée pour mieux connaître cette fascinante artiste en pleine montée...






Vous avez peut-être vu cette jeune auteur-compositeur-interprète participer à la dernière saison de l'émission Virtuose, accompagnant Grégory Charles comme témoin et prodiguant quelques conseils aux jeunes musiciens.


Depuis quatre ans, le réalisateur, arrangeur et auteur-compositeur Christian Sbrocca collabore sur ses projets. Ses succèsCloud in the sky et Sorrow ont connu un très beau succès et ont été utilisés entre autres par Montréal en lumière 2016, ainsi que les séries Lance et compte 9 et Mohawk Girl. Avec Olivier Dion, elle a enregistré un vidéo très romantique de sa chanson Sorrow, devenu rapidement viral.


Olivier Dion et Gabriella


Elle sera au Club Square Dix30 à 19h30 le 28 avril prochain.

Pour plus d'informations sur cette fascinante artiste, voici son site: http://gabriella.mu/fr



Gabriella aux auditions à l'aveugle

D'autres dates de tournée:

15 avril 2017 - Montréal
Artiste invité - ORCHESTRA - Le Beatles Story Band - la Maison symphonique


22 avril 2017 - St-Hyacinthe
Centre des arts Juliette-Lassonde // Espace Rona


27 avril 2017 - Ste-Agathe-des-Monts
THÉÂTRE LE PATRIOTE


28 avril 2017 - Brossard
Le Club, Square dix30


7 octobre 2017 - Weedon
Centre culturel de Weedon


13 octobre 2017 - St-Jérome
Salle Antony-Lessard


20 octobre 2017 - Magog
Vieux Clocher de Magog ***SUPPLÉMENTAIRE***


1 novembre 2017 - Granby
Palace de Granby


3 novembre 2017 Sainte-Thérèse
Cabaret BMO Sainte-Thérèse


23 novembre 2017 - Gatineau
Salle Jean-Desprez *** 2e supplémentaire***


25 novembre 2017 - St-Jean-sur-Richelieu
cabaret-théâtre du vieux st-jean *** supplémentaire***


17 février 2018 - Saint-Bruno-de-Montarville
Saint-Bruno-de-Montarville,





Léane Labrèche-Dor est Antigone






Publié par Esther Hardy le Ven. 14 avril 2017 à 15h40 - Contenu original

Crédit photos: Francis Sercia

La nouvelle compagnie de création théâtrale Le Dôme présente sa première production : « Antigone au printemps » de Nathalie Boisvert, incarnée par Léane Labrèche-Dor, Xavier Huard et Frédéric Millaire-Zouvi, jusqu’au 22 avril à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise Pelletier, dans une mise en scène de Frédéric Sasseville-Painchaud.


Dès l’ouverture du rideau, la magnifique voix de Mykalle Bielinski emplit l’espace de son ode à la tragédie dans un « kyrie eleison » absolument fabuleux. Le lieu s’imprègne d’un sens du sacré où chacun n’ose bouger, de peur de briser ce moment d’éternité qu’elle crée, en l’effleurant par un bruit inopportun.




Mykalle Bielinski


C’est sur une scène épurée que nos trois protagonistes entrent et se jettent tête baissée dans un dynamique récit sous un flot incroyable de paroles… D’abord narrateurs, Antigone, Polynice et Étéocle nous introduisent dans l’ambiance de leur quotidien à la Rivière Éternité… Puis vivent les premiers bouleversements de leur père Œdipe qui quitte le foyer familial… et toute leur histoire qui suivra, de leur mère malheureuse qui noie son chagrin…


« Notre mère se tue à force de Margarita. Elle ne reviendra pas. »


Dans un Montréal fictif où Antigone, le personnage mythique de la tragédie grecque, se transforme en une militante qui résiste à l’influence de la droite avec Créon en tête. Lui, un puissant manipulateur, sait charmer la jeunesse qui de son côté cherche à s’accomplir dans une cité en bouleversement.



Xavier Huard et Frédéric Millaire-Zouvi



Antigone et ses deux frères Polynice et Étéocle tentent de trouver leur place dans leur univers instable et dans un peuple qui se radicalise. Influencés par cette société malade, ces trois frères et sœurs complices deviennent ennemis.


Le ton des comédiens est direct, ils sont peu enclins à l’émotion! Pas de place pour l’épanchement dans la tragédie. Par contre, leurs paroles, la gravité de leurs gestes, leurs désirs et ce qu’ils vivent ont eux un grand impact sur le public.



Xavier Huard, Léane Labrèche-Dor et Frédéric Millaire-Zouvi



On pourrait voir un lien entre Antigone, ses frères et certaines des figures médiatiques du Printemps érable. Néanmoins, c'est en l’idéalisme des personnages de part et d’autre que l'on retrouve des similarités avec les représentants étudiants de l’époque. Ce même feu caractérise ceux qui portent leur lot de difficultés et sont exaspérés des mensonges, des faux semblants et des manipulations, au point de sombrer dans des actions excessives ou dans une radicalisation pour aller au bout d'eux-mêmes.


« Les oiseaux morts, une impression de fin du monde.»


La mise en scène de Frédéric Sasseville-Painchaud est précise et très serrée, évitant les temps morts où l’énergie de l’action pourrait s’estomper, ce qui nous garde captif du début à la fin. Multiplié par le talent des trois protagonistes qui lui aussi nous tient en haleine. Ils s’exécutent avec assurance et justesse confirmant l'excellence de leur interprétation.




Léane Labrèche-Dor et Frédéric Millaire-Zouvi


Antigone réussira-t-elle à traverser tous les obstacles de cette société déracinée de ses valeurs, en gardant les siennes, en restant forte même dans la détresse… Réussira-telle à continuer de placer l’être humain comme valeur la plus élevée au centre de cette société en dérision…


Un texte très actuel!


Merci à l'auteure Nathalie Boisvert de nous remettre en mémoire ces moments effervescents et pleins d’espoirs de changements bénéfiques, du printemps érable 2012. Merci de nous remémorer l’agressivité aveugle d’une élite de droite montante, profondément apeurée et qui veut soumettre coûte que coûte malgré l’incohérence de ses convictions. Merci de nous rappeler les injustices, les manipulations d’opinions par les médias et tous les scandaleux traitements de ses offenseurs et notre désir enflammé de les dépasser.





Nathalie Boisvert 

Crédits: Marili Levac



Le Dôme a utilisé une magnifique image en ramenant Antigone, l’archétype de l’amoureuse révoltée, fidèle à ses convictions, droite comme un jeune chêne, prête à donner sa vie pour le respect de ses convictions.


Une première production, c’est le coup d’envoi, le moment magique où on découvre la complicité de son équipe, la chimie des talents réunis et ces miracles qu’on arrive à faire dans des moments clefs. « Antigone au printemps » est un excellent début. Bravo et longue vie au Dôme!

Le charme excentrique d'«Harold et Maude»



Publié par Esther Hardy le Ven. 14 avril 2017 à 14h40 - Contenu original

Crédit photos: Caroline Laberge



Duceppe présente la pièce « Harold et Maude » de Colin Higgins, jusqu’au 13 mai à la Salle Jean-Duceppe de la Place des Arts, dans une mise en scène d’Hugo Bélanger avec les comédiens: Béatrice Picard, Sébastien René, Gary Boudreault, Luc Bourgeois, Jean-Marc Dalphond, Martin Héroux, Danielle Lépine et Marie-Ève Trudel.



Danielle Lépine et Sébastien René


Un retour sur ce délicieux classique : le jeune Harold s’ennuie dans une vie trop superficielle avec une mère bien plus affairée à sa vie mondaine qu’à se soucier des aspirations d’un fils original en quête d’attention. Il jette donc son dévolu sur Maude, une nouvelle relation rencontrée au hasard de ses frasques inusitées.




Béatrice Picard et Sébastien René


Après une vie de multiples épreuves, cette belle artiste anticonformiste de Maude rencontre le jeune Harold. Irrémédiablement engagée à ne voir que le beau côté de la vie, Maude s’arrange pour toujours soutirer le plaisir poétique des situations et des relations avec les autres. Ensemble, ils font une magnifique paire, à la fois désassortie dû au choc générationnel et définitivement complémentaire dans leurs intenses désirs de mordre dans la vie.


L’adaptation qu’en ont faite Hugo Bélanger et Michel Dumont est franchement très concluante. Tout y est! Et ils ont adroitement évité les longueurs du film… On s’amuse et on rit du début jusqu’à la fin.



Béatrice Picard et Sébastien René


Pimpante d’énergie! Enthousiaste et drôle! C’est avec grand plaisir que nous retrouvons la belle Béatrice Picard qui court sur scène comme si elle avait vingt ans. Contrastant avec l’énergie plus lente du personnage de Sébastien René qui pourrait à la limite sembler beaucoup plus vieux à ses côtés, s'il n'y avait son allure éternellement juvénile. La mise en scène n’économise aucune goutte d’énergie de l’octogénaire actrice. Son seul moment de repos dans ce feu roulant de 2h15 est un court entracte dont n’importe quel acteur de la moitié son âge aurait eu besoin à sa place.


Mme Picard est flamboyante! Audacieuse! Elle assume ce rôle en l’enfourchant solidement tel un cheval fougueux et en l’empoignant de toute son expertise! Hugo Bélanger a dit d’elle que ce rôle de l’excentrique et anticonformiste Maude lui ressemble à merveille. Alors, le choix de cette incroyable actrice pour l’assumer allait de soi… Car Béatrice est Maude.


D’ailleurs, toute la distribution de cette pièce tire son épingle du jeu avec brio. La solide performance de Danielle Lépine surprend, tant elle est juste, vive et spontanée. De plus, elle nous offre un très beau jeu avec ce fils si dramatique et ratoureux à la fois. Sébastien René assume avec conviction et justesse son personnage révolté, hyper sensible et romantique comme il se doit, dans cet Harold moderne et charmant qui entre avec difficulté dans l’âge adulte.



Luc Bourgeois et Danielle Lépine


Le talentueux Luc Bourgeois est hilarant et coquin, on ne lui connaissait pas tant de talent humoristique. La belle Marie-Ève Trudel se paye un moment de délire en tentant de se lier d’amitié avec Harold. Elle nous a beaucoup conquis avec ses pauses originales et ses trois personnages très typés qu’elle assume avec conviction et originalité. Jean-Marc Dalphond, Gary Boudreault et Martin Héroux incarnent ces personnages légèrement caricaturaux qu’on adore, et qui éveillent instantanément l’enthousiasme de nos cœurs d’enfants.



Luc Bourgeois, Jean-Marc Dalphond et Sébastien René


Chaque personnage de cette pièce est intensément riche. La distribution et la mise en scène ont su exploiter chacun d’eux pour en révéler toute leur délicieuses couleurs. Maude est certainement un des plus beaux personnages qu’une actrice avançant en âge puisse assumer dans la dramaturgie contemporaine.


Ce qui fait d’« Harold et Maude » une pièce rafraîchissante, drôle et originale qui nous fait du bien! L’adroite mise en scène d’Hugo Bélanger avec une scénographie qui ajoute un aspect déjanté à ce spectacle, en fait une occasion de rire, un beau moment de détente qui nous charme dès l’ouverture du rideau jusqu’aux applaudissements.




Gary Boudreault et Sébastien René

samedi 8 avril 2017

«Vide et Vertige» de beauté





Publié par Esther Hardy le Sam. 8 avril 2017 à 15h10 - Contenu original

Crédit photos: Guy L'Heureux


Amateurs d'art, vous connaissez sûrement ce trésor au coeur de Griffintown qu'est le 1700 La Poste. Sinon, je vous suggère fortement d'y faire une balade pour découvrir cette magnifique galerie d'art! Le 1700 La Poste est un lieu étonnant, rénové avec une expertise évidente, sous les bons soins de la généreuse mécène, Isabelle de Mévius.




Isabelle de Mévius présente "Vide et Vertige"


Inspirée par son amour pour l'art, Mme de Mévius a choisi le Québec pour déployer sa vision et son désir de révéler le souffle derrière chaque œuvre d'art. Belge de naissance, elle a trouvé chez nos artistes québécois, la motivation qui l'incite à mettre en valeur leurs œuvres d'art et elle le fait avec une habileté impressionnante, entourée d'une équipe d'expert et d'historien.


Mme de Mévius est l'âme qui insuffle l'impulsion, la vision et la volonté derrière chacune des expositions de cette magnifique galerie d'art.




L'ancien bureau de poste



D'abord le lieu, le 1700 La Poste est situé au 1700 Notre Dame Ouest. Cet ancien bureau de poste célébrait son centième anniversaire en 2013, au moment de la prise de possession de Mme de Mévius et de son équipe. L'architecture du siècle précédent qu'on ne pourrait reproduire aujourd'hui tant les coûts seraient onéreux, en fait un lieu débordant d'un charme historique et d'une dignité que sa nouvelle propriétaire a su judicieusement exploiter.



Le 1700 La Poste est une galerie d'art qui offre des expositions aisément comparables à celles qu'on retrouve dans les musées, tant sa qualité est appréciable. Pour chaque artiste qu'elle reçoit en ses murs, elle offre une présentation personnalisée, adaptée à l'esprit derrière la vision artistique de l'artiste et à la genèse de l'œuvre qui en révèle toute son essence.


« Vide et Vertige » est la septième exposition du « 1700 La Poste » depuis son ouverture en 2013. Vous pouvez y admirer les œuvres de Jocelyne Alloucherie, Ivan Binet et Mathieu Cardin jusqu'au 18 juin. Et l'exposition vaut vraiment le coup d'œil… Voyager dans l'univers de ces trois artistes, c'est découvrir des textures, des nuances, des visions d'endroits qu'on connaît parfois et qui sont réinventées sous le regard créatif et visionnaire de leurs objectifs ou de leurs adroites mains.




Chute 1


Dès l'entrée, on est accueilli par les majestueuses portes qui s'ouvrent sur la première œuvre, un des superbes clichés d'Ivan Binet. Natif de la Capitale nationale, Binet a chassé à l'aide de son objectif, les textures et profondeurs de la nature et de ses éléments dans le Parc Montmorency entourant les chutes du même nom. Mais, à moins que vous connaissiez le lieu par cœur, vous ne pourrez aucunement l'identifier ou le reconnaître. Car tel un peintre, Binet sait développer un regard neuf, sous des angles créatifs, produisant des textures, des reliefs et des profondeurs délicieusement vertigineuses.




Brume 2


À l'étage, vous serez étonné par la beauté de la brume de l'aube, sous les glaciers que vous pourrez admirer dans différents coups d'œil. Judicieusement disposés pour que vous puissiez porter de multiples regards, les nuances des textures et des reliefs glacials vous étonneront. Car Jocelyne Alloucherie, photographe émérite, nous fait découvrir la matière givrée des icebergs sous un regard neuf. Telles des curiosités géologiques dans la blancheur du lever de soleil, elle a su extirper l'exceptionnel grâce à son objectif.





L'invention des images



Puis, ce sera le génie de Mathieu Cardin qui vous émerveillera. Artiste contemporain d'expérience, il module ses sculptures comme il le ferait à l'aide d'une caméra et y développe des images pour nous raconter un récit. Avec des montagnes, des jeux de perspective, il nous fait vivre une expérience sensorielle et dynamique. Son expérience en cinématographie se matérialise dans une vision de l'objet et du paysage que l'on connaît habituellement à travers les films, mais plus rarement incarnée concrètement sous nos yeux, avec en ajout, le plaisir de pénétrer à l'intérieur de son installation pour en découvrir les secrets.


Depuis l'ère conservatrice, l'aide aux artistes n'a pas beaucoup évoluée au Québec. Alors, des âmes généreuses et amoureuses des arts comme Mme de Mévius sont une priorité pour que nous puissions admirer des œuvres magnifiques comme celles de Jocelyne Alloucherie, Ivan Binet et Mathieu Cardin présentés sous un regard neuf au 1700 La Poste.


Un livre souvenir de l'exposition, réunissant les œuvres des trois artistes exposés, est aussi disponible sur place ou en ligne. Un complément de qualité ou un cadeau magnifique qui réunit ces œuvres afin de les garder bien vivantes dans nos souvenirs.