mercredi 31 mai 2017

FTA - Théâtre japonais de Toshiki Okada



Publié par Esther Hardy le Mer. 31 mai 2017 à 16h05 - Contenu original


Crédit photos: Misako Shimizu

Dans un grand souffle poétique, et avec en trame de fond les bruits quotidiens : téléphone, oiseaux, brise, eau et tous ces petits sons familiers, la pièce Time’s Journey through a room prend place sur la scène du Théâtre d’Aujourd’hui, toujours dans le cadre du FTA (Festival TransAmériques). Une pièce japonaise avec des codes qui nous sont moins familiers, agrémentée de ces multiples petits détails qui font la qualité d’une production et la signature d’un grand metteur en scène.


À l’ouverture du rideau… On voit un personnage masculin assis dos au public, alors qu'une femme entre et lui parle. En fait, elle lui parle pendant une grande partie de la pièce, et lui rappelle des souvenirs heureux. Beaucoup plus tard durant ce spectacle, je comprends qu’elle est un genre de fantôme de son épouse décédée. Puis, un nouveau personnage entre… Nous avons ici le passé, le présent et l’avenir qui se croisent en un même lieu : des gens bouleversés par la catastrophe nucléaire de Fukushima. Ils nous démontrent spontanément une ouverture vers l’autre, le temps de ce malheur, comme nous avons pu l’observer ici tout récemment avec les inondations printanières.




Toshiki Okada 
Crédits: Kikuko Usayama



Ce spectacle est produit, créé et mis en scène par le légendaire Toshiki Okada (Tokyo), reconnu mondialement comme figure incontournable du théâtre japonais, qui visite le FTA pour la seconde fois. Lors de son premier passage en 2011, il présentait sa pièce Hot Pepper, Air Conditioner, and the Farewell Speech ayant obtenu le Prix du spectacle étranger de l’année, décerné par l’Association québécoise des critiques de théâtre.








L’avantage du FTA est justement cette opportunité qui nous est offerte de voir des productions provenant de tous les types de théâtre des plus grands de ce monde. Toshiki Okada est un auteur et metteur en scène à l’avant-garde du théâtre japonais. Depuis quelques années, il porte un regard sur l’impact et les conséquences de la catastrophe de Fukushima, des séquelles qu’elle a laissées et qui demeurent dans les habitudes de vie de la population.


La scénographie est d’une grande simplicité que je qualifierais même de zen, avec une table en bois et deux chaises, un ventilateur, un voile sur un cadre en guise de fenêtre, un jeu de réflecteur, une ampoule et un ventilateur qui font tourner l’éclairage, marquant ainsi les heures qui passent. Très efficace! On est ici dans une grande simplicité de moyens.









Ce que nous voyons aurait pu être tiré d’une scène de film. C’est le genre d’intrigue plus intérieure qui sied bien à l’écran. On reconnaît ici l’influence cinématographique du metteur en scène, Toshiki Okada. Néanmoins, la scène offre un privilège qui nous permet de vivre l’action avec les acteurs, c’est un spectacle vivant et toute la technique y est inspirée avec génie pour servir cette action.


Une pièce qui ouvre notre regard, nous initie à de nouveaux codes issus de la tradition japonaise et où l’action lente à l’extérieur nous oblige à regarder en profondeur l’intime bouleversement des personnages. Jusqu’au 31 mai au Centre du Théâtre D’aujourd’hui.




Crédits :
Un spectacle de chelfitsch
Texte et mise en scène Toshiki Okada
Son et scénographie Tsuyoshi Hisakado
Interprétation Izumi Aoyagi + Mari Ando + Yo Yoshida
Direction technique Koro Suzuki
Direction sonore Norimasa Ushikawa
Direction lumières Tomomi Ohira (ASG)
Régie générale Chikage Yuyama
Régie son Ken Takashio
Costumes Kyoko Fujitani (FAIFAI)
Traduction anglaise Aya Ogawa
Assistance à la mise en scène Yuto Yanagi
Production associée precog co.+LTD.
Production exécutive Akane Nakamura (precog)
Production Tamiko Ouki
Administration Mihoka Kawamura
Direction de production Mai Hyodo
Assistance à la production Megumi Mizuno
Assistance à l’administration Yukari Okamoto + Takafumi Sakiyama
Coproduction Kyoto Experiment + ROHM Theatre Kyoto + Kunstenfestivaldesarts + Festival d’Automne à Paris + Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt + FFT Düsseldorf + La Bâtie ‒ Festival de Genève + HAU Hebbel am Ufer + SPRING Performing Arts Festival Utrecht en association avec Nishi-Sugamo Arts Factory + Suitengu Pit Kyoto Art Center Artist in Studio Program
Avec le soutien de Japan Foundation

dimanche 28 mai 2017

FTA - Pôle Sud...Inspirant ! // L'Antoine et Cléopâtre de Tiago Rodrigues



FTA - Pôle Sud...Inspirant!

Publié par Esther Hardy le Dim. 28 mai 2017 à 14h00 - Contenu original

Crédit photos: Pedro Ruiz

Pour ma première sortie au FTA 2017 (Festival TransAmérique), j'ai vu la pièce Pôle sud : documentaire scénique présentée en reprise à l’Espace Libre. Au théâtre, lorsqu’on parle de reprise, on parle d’un spectacle qui a naturellement eu un grand succès et que le public demande à voir ou à revoir. C’est dans cet esprit que je me suis présentée pour assister à ma première œuvre du tandem Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier.


Pôle sud: documentaire scénique est une fenêtre ouverte sur l’intimité et sur l’histoire de personnes choisies du quartier Centre-Sud où se situe l'Espace Libre. D’abord interviewés par la lumineuse Anaïs, nos personnages se sont révélés tranquillement sous sa délicatesse et de confidence en confidence, leurs histoires plus grandes que nature se sont dévoilées. Émile, qui s’est occupé de la mise en scène et du montage audio, qualifie certains de ces récits vraiment d'hallucinants. Il a aussi ajouté que ces vrais personnages, avec leurs gestes naturels, ne pourraient être incarnés avec une telle perfection par des comédiens.




Jacqueline Vigneault



Anaïs Barbeau-Lavalette souligne : «J'ai fouillé le quartier Centre-Sud comme une archéologue visuelle, à la recherche de personnages. »



«C'est comme si on allait dans la bulle de quelqu'un pendant quelques instants. J'ai une profonde admiration pour les personnes dont on parle dans le spectacle. Je ne suis pas sûre que j'aurais pu passer au travers de ce qu'ils ont vécu » ajoute Émile Proulx-Cloutier.



«On est dans la curiosité et l'amour de ces personnes, confirme Anaïs Barbeau-Lavalette. C'est sûr que certains ont eu des vies incroyables. On ne les regarde pas de haut. C'est fait avec humilité. Je crois que le spectacle est à l'image du quartier.»




Serge Blais



L’Espace libre n’a pas été choisi de façon anodine pour présenter ce spectacle. En fait, c’est même son directeur artistique Geoffrey Gaguère qui en a fait la demande aux deux artistes. Situé dans le Centre-Sud où les revenus modestes et les petits budgets sont rassemblés, on a voulu faire le lien entre le théâtre et les résidents du quartier, puis relever les grandes qualités du quotidien de ces gens trop souvent qualifiés «d'ordinaires».



C’est ainsi que chemin faisant, ces personnes rencontrées par Anaïs ont été invitées à incarner leur propre vie sur scène. Et c’est avec notre regard sur eux, néanmoins libres, loin des cellulaires et occupations diverses qui éloignent les gens les uns des autres, que nos interprètes se présentent sans artifice sur scène.


Accompagnés par Anaïs et la trame sonore de leur entrevue, ces personnages plus grands que nature nous ouvrent leur vie de tous les jours et nous laissent découvrir le charme de leurs gestes quotidiens. Nous entrons donc dans leur univers personnel et vraiment particulier dans lequel ils évoluent. Leur histoire nous est racontée par leur propre voix, ce qui affûte notre regard vers des détails fascinants et rend l’exercice d’autant plus touchant.





Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier



Avec quelques projections d’extraits filmés de la vie du quartier, des événements historiques marquants et des voix d’enfants coquins, nous découvrons la beauté et le charme de leur résilience et de leur originalité…certains avec humour d’autres avec naïveté, mais toujours avec un intérêt soutenu.


Le défi lancé par Geoffrey Gaguère est réussi, les gens du quartier se déplacent pour voir leurs amis, leur famille, leur voisin sur scène et découvrir le théâtre… Le public du FTA est d’autant plus touché par autant de vérité. Car le résultat marche! Dans la salle, les gens sont étonnés, touchés et bouleversés.



CRÉDITS

Un spectacle de Anaïs Barbeau-Lavalette + Émile Proulx-Cloutier
Recherche et entrevues: Anaïs Barbeau-Lavalette
Mise en scène, conception, montage: Émile Proulx-Cloutier
Sur scène: Serge Blais + François Julien + Johanne Larose + Mélissa Michaud + Vanessa Michaud + Cybèle Pilon + Marc Ouimet + Jacqueline Vigneault


* * *

L'Antoine et Cléopâtre de Tiago Rodrigues




Sofia Diaz et Victor Roriz 

© Christophe Raynaud de Lage


Inspiré de la pièce «Antoine et Cléopâtre» de Shakespeare, le spectacle de Tiago Rodrigues de danse-théâtre portuguais est présenté à la 5e salle de la Place des Arts jusqu'au 29 mai et produit par Teatro National D. Maria N. de Lisbone. Son créateur, Tiago Rodrigues a l'habitude de bouleverser des textes ancestraux. Il le dit lui-même: «Lire avec les yeux du présent m'oblige à ne pas respecter l'original, à trahir, à inventer.»


Le résultat de ce parlé chorégraphié est entre la danse et le théâtre. Interprété par Sofia Diaz et Victor Roriz, tous deux chronographes, leur oeuvre devient plus neutre et cérébrale que ce que nous avons l'habitude de voir au théâtre car les émotions et les grande envolées s'effacent derrière une simple narration de l'action. Les interprètes nous racontent le récit de la pièce et la vivent qu'à quelques rares moments.


Dès le départ du processus de création, ils se sont engagés à ne pas interpréter les personnages de Cléopâtre et Antoine. Seul un texte dit demeure ainsi que des déplacements créant parfois des quiproquos avec quelques moments cocasses.


Pour les amateurs de sobriété et de danse parlée! Àla 5e salle jusqu'au 29 mai, dans le cadre du FTA.

jeudi 25 mai 2017

Pas si fou que ça le cerveau!




Publié par Esther Hardy le Jeu. 25 mai 2017 à 9h00 - Contenu original
Crédit photos: Esther Hardy, Archives

Dévoilée mardi dernier et présentée en collaboration avec le Musée Armand-Frappier, la nouvelle exposition Cerveau à la folie du Musée de la civilisation à Québec est tout simplement fascinante, riche en connaissances et étonnamment culturelle. De prime abord, le sujet me semblait aride et j’appréhendais une visite plus lourde au musée… J’ai été agréablement séduite et d’autant plus captivée par les nombreux angles explorés par l’équipe du musée. Du scientifique à l’artistique, du culturel à l’humain, cette exposition nous fait découvrir notre anatomie, nos capacités cérébrales et parcourt les mystères de tout acabit de notre boîte crânienne avec une aisance et un plaisir artistique.


Une exposition novatrice, car l’idée même de la présenter est venue de la commissaire qui en assume la responsabilité. Comme l'exposition Cerveau à la folie n’a jamais été présentée dans le monde auparavant, le musée de la Civilisation a eu toute la liberté de créer une exposition d’envergure sur ce sujet inédit et même de l’enrichir de consultation auprès de nombreux chercheurs et d’experts accessibles ici au Québec.





Cerveau à la folie nous dévoile des mystères du fonctionnement interne de notre cerveau en rapport avec nos sens, le monde extérieur et plus… Il nous parle autant de ses capacités, de sa structure et de ses facultés, que de la recherche, de l'historique des découvertes, de son fonctionnement, des traitements, etc.




On y regroupe des témoignages d’artistes, des études d’experts tel que Paul De Konnick (professeur de l’université Laval au centre de recherche Cervo), des informations sur l’activité cérébrale durant le sommeil et le rêve. On comprend que la maladie mentale peut diminuer certaines facultés et en exacerber d’autres. On prend plaisir à essayer de petits tests pour accompagner les informations factuelles. On explore les nombreuses capacités du cerveau, son évolution, son développement, sa croissance, ses réactions sous le stress, ses maladies, etc.






Cerveau à la folie est une exposition extrêmement riche en découvertes!


Poursuivant un des mandats du musée de vulgariser l’information, c’est avec une étonnante simplicité qu’on guide notre aventure dans les dédales du cerveau humain sans tomber dans la lourdeur des explications scientifiques compliquées ou qui pourraient même devenir bouleversantes dans le cas de la maladie mentale.


On apprend que notre cerveau contient des neurones d’apparences variées. Qu’ils forment un enchevêtrement d’une complexité effarante… On découvre pourquoi un enfant a plus de synapses qu’un adulte…






On s’étonne que la connexion entre nos neurones mis bout à bout fasse quatre ou cinq fois le tour de la terre, soit 180 000 km de fil. Et l’exposition l’illustre bien avec ses milliers de cordages qui la composent. Les textures de bois et les couleurs pâles sont aussi pensées en fonction de la thématique, chaque élément s’interconnecte comme dans notre boîte crânienne. Une magnifique structure de la colonne vertébrale fait guise de séparation entre deux des huit sections de cette riche exposition. Des zones spécifiques sont conçues pour les adolescents de huit à quatorze ans en quête d’expérimentation.



Une exposition demande normalement de deux à trois ans de préparation, celle-ci inspirait tellement l’équipe de création qu’un an a suffi à la fignoler. Cerveau à la folie couvre tout ce qu’on peut imaginer d’intérêt concernant cette partie plus qu’essentielle du corps, car comme on peut le lire dans l’exposition : « Sans cerveau, pas de vie!» On en convient, c’est une motivation puissante pour créer un lieu qui nous fait voyager dans ces mystères jusque-là inaccessibles à la plupart d’entre nous.






Qu’on s’intéresse à la science ou non, le savoir qui y est dévoilé, nous enrichit et complète nos connaissances générales.


Si le cerveau, ses facultés et ses capacités vous fascinent moindrement, faites un saut à Québec et offrez-vous le plaisir de visiter Cerveau à la folie, vous en sortirez satisfait et encore plus captivé par la richesse du fascinant fonctionnement de votre cerveau.


JUSQU'AU 11 MARS 2018 AU MUSÉE DE LA CIVILISATION DE QUÉBEC

lundi 15 mai 2017

Bonne fête Montréal !!!





Publié par Esther Hardy le Lun. 15 mai 2017 à 16h00 - Contenu original
Crédit photos: Archives du site www.envedette.ca

Ça y est, le décompte est commencé….


Dans moins de trois jours, soit mercredi le 17 mai, le début des festivités pour célébrer Montréal sera initié. Le Centre Bell sera revêtu de ses beaux atours… et c’est à 20h que la frénésie de cette célébration historique se fera le mieux sentir. Car pas moins de 15 000 spectateurs y seront réunis, pour célébrer avec le plus impressionnant rassemblement d’artistes d’ici sur une même scène. Des coups de cœur, des incontournables comme Louis-José Houde, Marie-Mai, Rufus & Martha Wainwright, Diane Dufresne, Dead Obies, Ariane Moffatt, Robert Charlebois, Boogat, Gad Elmaleh, Kim Richardson, Laurent Paquin et plusieurs invités-surprises y seront réunis !


_________________________________________________________________________________


Produit par Juste pour rire spectacle, animé par Guy A. Lepage et mis en scène par Serge Denoncourt, « Bonne Fête Montréal » – qui est le coup d’envoi de la fête en spectacle, nous réserve un arc-en-ciel de talents d’ici et la richesse de notre culture bien enracinée au cœur de la métropole avec, en plus, la présence de l’Orchestre Métropolitain sous l’heureuse direction de Yannick Nézet-Séguin. De l’humour, de la musique, des chansons francophones, anglophones et multiculturelles, des spectacles diversifiés, aussi populaires qu’inattendus seront présentés à grand déploiement! En fait, avec une telle brochette d’artistes, cette mémorable soirée promet de faire date pour tous ceux qui seront présents.

_________________________________________________________________________________


Montréal, d’abord nommée Ville-Marie, a été fondée il y a trois cent soixante-quinze ans exactement, ce 17 mai 1642, par les Français de la Société Notre-Dame de Montréal menés par Paul Chomedey de Maisonneuve. Ces derniers s’y installèrent pour la première fois exactement en ce jour…


Compte tenu des nombreux droits de suite que cet incroyable spectacle aurait exigés, il est malheureusement impossible de le télédiffuser. Donc, si vous avez le goût de faire partie de la fête, votre unique possibilité est d’y être présent! Dépêchez-vous, car il est encore temps de vous procurer vos billets. Il y en a pour toutes les bourses…


De plus, les sinistrés des inondations des dernières semaines sont invités à la fête par Juste pour rire Spectacle. On laisse tomber les sacs de sable pour un soir, et on se joint à la fête. Voici la procédure :



Procédure sinistrés


Juste pour rire Spectacles offre une soirée de bonheur aux sinistrés des inondations
À la suggestion de Madame Diane Dufresne et des artistes de la production, l’équipe de Juste pour rire Spectacles est heureuse d’offrir 500 billets aux sinistrés des inondations, afin de leur offrir une soirée pour se changer les idées le 17 mai prochain. Afin de se prévaloir d’une paire de billets, les personnes intéressées seront priées d’envoyer une preuve d’adresse (permis de conduire, facture de fournisseur Internet, électricité, etc.) au courriel billets@hahaha.com. Les personnes intéressées doivent nous écrire avant le dimanche 14 mai, 16 h. L’équipe de Juste pour rire Spectacles procédera ensuite aux vérifications et confirmera la réservation par courriel. À noter que les quantités étant limitées, les demandes seront traitées par ordre d’arrivée (premier arrivé, premier servi).


Voici un avant-goût de cette magnifique soirée :







BONNE FÊTE MONTRÉAL !!










dimanche 7 mai 2017

Stephan La Roche - de la scène au musée




Publié par Esther Hardy le Dim. 7 mai 2017 à 0h32 - Contenu original

Crédit photos: Musées de la civilisation, par Jessy Bernier

À l’orée de la cinquantaine, Stéphan La Roche a une feuille de route impressionnante. De la direction du Palais Montcalm à celle de la délégation du Québec à Paris, en passant par le Conseil des arts et des lettres du Québec, innovateur en gestion de la culture, il reçoit des offres de postes de direction sans se questionner sur ses ambitions, puisque ponctuellement d’autres perçoivent ses compétences et son expertise. On le voit de nouveau au Musée de la civilisation où il insuffle sa vision afin de transformer cette institution en un lieu d’ébullition créatif et de démocratie culturelle, tout en veillant à le placer au cœur de la collectivité et de la vie des Québécois.

Natif de Charny, les expériences théâtrales le destinent dès l’adolescence vers le métier de comédien. Ses implications au journal et au théâtre étudiants confirment son amour pour la culture, mais la promesse de choisir d’abord une profession libérale transforme ses aspirations. S’inspirant du cheminement du comédien Rémy Girard, il fait d’abord son cursus en droit à l’Université Laval. Conquis par l’aspect de la justice où la mise en scène, le développement de l’argumentaire, les contacts humains, la stratégie de négociation et plus encore sont prépondérants, il devient avocat.


Reliant ses forces et ses passions pour la culture, la gestion, le droit du travail, les relations publiques et humaines, c’est au Ministère de la Culture que de 1995 à 1997 Stéphan La Roche affine ses désirs et forge une à une ses compétences. En 1996, son travail de coordination des travaux et de la rédaction de la Politique de diffusion des arts de la scène, Remettre l’art au monde, témoigne de la qualité de cette importante éclosion.


« J’ai ainsi commencé ma vocation culturelle un peu par le hasard du destin. »


De 1995 à 1997, il assume d’abord les postes de Secrétaire du Conseil des Arts et lettres du Québec (CALQ) ainsi que de directeur de la planification et de la coordination. Quelques années plus tard, soit en 2008, il revient au CALQ pour œuvrer comme directeur de la musique et de la danse, de même qu’au poste de directeur de l'action territoriale, regroupant la coordination des activités internationales et des interventions régionales du CALQ.


Entre temps, il assume tour à tour les postes de directeur général du Bureau de la Capitale nationale de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) de 1998 à 2000, et c’est à ce moment qu’on lui offre de devenir directeur des Services culturels de la Délégation générale du Québec à Paris, poste qu’il assumera avec bonheur de 2001 à 2004.






Maison du Québec à Paris



« Difficile de refuser une offre telle que Directeur des Services culturels de la Délégation générale du Québec à Paris, et d’avoir comme tâche de promouvoir la culture québécoise. Une expérience stimulante, enrichissante qui transforme une vie. »


Ponctuellement, il reçoit une proposition sur la table qui le motive à changer de travail. « Je me demande alors : est-ce que je peux passer à côté de ça? J’ai été très chanceux dans ma vie en général et dans mon travail en particulier. En fait, j’ai juste saisi des occasions au moment où elles se sont présentées. Comme on le dit : Carpe diem ».


Ensuite, durant son dernier mandat au CALQ, il est nommé Président Directeur général, poste qu’il assume de 2013 à 2015. Principal subventionnaire des arts au Québec, ce poste au CALQ le comble, car il lui permet de déployer à la fois ses passions et ses forces. Cet amoureux des arts et de la culture y est vraiment heureux lorsqu’une nouvelle proposition lui est soumise.



C’est ainsi qu’à mi-mandat à la direction générale du CALQ, on lui offre celle des Musées de la civilisation à Québec. Comme son prédécesseur Michel Côté prend sa retraite, cette offre surprenante comporte plusieurs éléments affectifs déterminants qui le relient aux musées.



D’abord, elle lui permet de revenir vivre à Québec dans sa ville. Aussi, lorsqu’il est étudiant au Petit séminaire de Québec, c’est sur les bancs d’école qu’il acquiert ses premières connaissances des classiques au cœur même des riches collections de livres antiques qui, en 1995, ont été offertes au Musée de l’Amérique francophone et sont aujourd’hui sous la direction générale des Musées de la civilisation.




Roland Arpin


De plus, étonnement, le premier emploi qu’il occupe durant ses études et qui le marque beaucoup, est celui de guide-animateur au Musée de la civilisation. Présent dès son ouverture en 1988, il y vit les premières grandes expositions qui marquent beaucoup l’imaginaire des visiteurs de l’époque. Vingt-huit ans plus tard, on lui offre de devenir le président-directeur général des Musées de la civilisation en lieu et place de Roland Arpin qu’il admire. Cet érudit qui a reçu deux doctorats honorifiques, a été décoré de pas moins de cinq prix et nominations d’officier et de chevalier de divers ordres nationaux, fonde et dirige le musée de 1988 à 2001 durant son emploi d’animateur. Cette proposition surprend et touche d’autant plus Stéphan La Roche.


En outre, de 1984 à 1985, son frère archéologue, Daniel La Roche, a eu le mandat des fouilles sur le site même du musée avant sa construction. Il y découvre le quai et les barques dont une est actuellement exposée dans le grand hall du musée.




La barque dans le grand hall du musée ©AB


Son amour pour la capitale, son premier emploi, son lien avec le Petit Séminaire de Québec, les réalisations de son frère, le travail à la direction d’une institution phare et unique dans le domaine de la muséologie mondiale le séduisent et confirment l’importance que ce poste représente pour lui!


Ainsi que l'affirme l’adage au théâtre: « le rôle a trouvé son acteur! ».


Au moment de son embauche, le comité de sélection confirme son choix en ces termes: « Le comité souhaitait nommer à la direction générale de l'institution un visionnaire créatif issu du milieu de la culture, un leader inspirant et mobilisateur, un gestionnaire chevronné, un entrepreneur culturel doté d'un excellent sens des communications. Il a trouvé toutes ces qualités en la personne de monsieur La Roche qui a consacré sa carrière au milieu culturel ».


Premier du nom en Nouvelle-France, son ancêtre Michel Rognon dit La Roche serait fier de ses accomplissements et de ses engagements face au patrimoine culturel.


Stéphan La Roche est un homme qui démocratise le travail des équipes où il passe. On l’a constaté au CALQ pendant plusieurs années, il a d’abord questionné ses pairs et le milieu culturel pour connaître les besoins, développer une vision précise de ceux-ci, cibler des actions et mieux répondre aux exigences de ses fonctions.




Le Musée de la civilisation


Aguerri en consultation, il est conscient du génie et de l’expertise de chacun et sait en faire bénéficier l’œuvre commune. Maintenant à la direction du musée, tout ce qui a inspiré chacun des employés depuis le début de leur carrière dans cette institution sera mis à profit.


En bon père de famille qui veille sur chacun de ses enfants, il sait rassembler ses collaborateurs de tout acabit afin que chacun sente l’importance de sa contribution personnelle, autant dans le processus et les expositions que dans le déploiement des musées. Du guichetier aux chefs de service, tous ont le privilège d’influencer la programmation et même, de nourrir d’idées les futures expositions. Dans cette forme de gestion démocratique, de la programmation des activités et des expositions des musées, Stéphan La Roche innove et dans la même foulée, il guide le public ainsi que ses collaborateurs dans de nouvelles sphères d’expérience où la réflexion, la connaissance et l’émerveillement contribuent à enrichir chaque individu qui fréquente les Musées de la civilisation.


Stéphan La Roche sait tirer le meilleur d’une situation pour innover et apporter ce qui contribuera à la rendre incontournable. Ses débuts prometteurs au musée en témoignent, et sont garants de grands espoirs innovateurs…


Amoureux des arts, de la culture et doté de la compétence indiscutée à tisser des liens, son talent est de mettre en valeur le travail des autres et de faire rencontrer une œuvre et un artiste avec des publics. Stéphan La Roche s’évertue à faire rayonner l’art et la culture qu’il sert, là où il se trouve.


Vous me direz qu'avec une telle feuille de route cet homme doit avoir de grands rêves et d’incroyables ambitions… En effet, je me suis également posé la question et la lui ai posée… Sa réponse qui a tardé à venir m’a beaucoup séduite : d’abord parce qu’il n’y a jamais songé et finalement parce qu’il n’en a pas. Le seul désir de ce visionnaire est de se mettre au service de la collectivité afin de tisser des liens entre les artistes, le public et les œuvres. Et c’est cet ultime désir qui guide ses choix.


Son leitmotiv est tout simple : « L’important est d’avancer! ».


Pour souligner son engagement exemplaire à faire rayonner les arts et à consolider les relations culturelles entre le Québec et la France, il recevra le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française le 11 mai prochain à Québec.


J’ai le sentiment que Stéphan La Roche est le genre de personne qui contribue à faire de notre société un monde meilleur.



Cerveau à la folie


Ne manquez pas la prochaine exposition qui débutera le 17 mai: « Cerveau à la folie ». Car comme le dit si bien son directeur : « Le Musée de la civilisation est celui de tous les Québécois! ».

vendredi 5 mai 2017

De sa voix, Mykalle se dévoile



Publié par Esther Hardy le Ven. 5 mai 2017 à 16h50 - Contenu original

Crédit photos: Guillaume Peyre

Avec une puissance vocale d’une beauté rare, Mykalle Bielinski présente son spectacle Gloria au Théâtre La Chapelle de la rue Saint-Dominique jusqu’au 7 mai. Inspirée par sa mythologie personnelle alliant spiritualité et identité, Mykalle nous dévoile le fruit d’un travail d’orfèvre de la voix. Cette artiste auteure et interprète a créé une expérience multimédia innovatrice avec toutes les fibres de son cœur.


Déjà présenté à deux reprises, à l’OFFTA (OFF Festival TransAmériques) en 2015, et au Festival Mois Multi à Québec en 2016, Gloria touche le public qui en redemande.






Mykalle a participé à plusieurs productions théâtrales. Nous avons eu la chance de l’entendre à deux reprises dans la pièce « Antigone au printemps » présentée au Théâtre Denise-Pelletier en avril, et la pièce « Photosensible » présentée au Théâtre Prospero l’an dernier. À ces deux occasions, nous avons été étonnés de son incroyable voix.


Mykalle a un instrument qui touche dès qu’elle se met à chanter. La splendeur de sa voix est telle qu’on la qualifie d’angélique. Inspirée de sa quête personnelle, elle a conçu un spectacle porteur de sens avec musique électronique, projections d’images, chant théâtral et polyphonie qui nous font voyager dans un espace sacré.


C’est après de nombreuses recherches sur sa sonorité, après avoir suivi de multiples ateliers jusqu’en Bulgarie que Mykalle a tranquillement trouvé à la fois son style de prédilection et sa sonorité. Elle chante latin, français, anglais, danois, russe et bulgare.






Elle s’est créé un lieu à l’intérieur d’un cyclorama (une tente circulaire ouverte) dans lequel les spectateurs s’assoient sur des coussins tournés vers le centre, où Mykalle chante et, tel un chef d’orchestre, dirige l’aspect multimédia pour nourrir d’images et de poésie son public.


Pour mieux connaître l’artiste et les dessous de son spectacle, nous l’avons rencontrée :


Entrevue avec Mykalle Bielinski


Esther Hardy:
Ton nom de famille, Bielinski, est-ce d’origine polonaise?


Mykalle Bielinski:
Oui du côté de mon père, il est français de descendance polonaise et ma mère est québécoise. Mykalle est mon vrai nom, c’est un dérivé de Michel.


Esther:
Tu chantes, néanmoins ton spectacle va au-delà d’un concert?


Mykalle :
À la base avec le chant, je voulais créer une ambiance scénique. Il y a la narration qui s’installe avec le chant, car mon spectacle est une série de chansons et de poèmes. Mais afin de traiter du propos, toute la dimension de l’image est essentielle pour moi. Je voulais l’incarner dans un espace scénographique où il y a des gens. Et où on bouscule le rapport frontal entre le spectacle et les spectateurs pour qu’on soit dans un seul et même espace ensemble.


En plus, parce qu’on est dans le cercle, ça porte un sens particulier. On est dans la yourte, dans une forme de petite chapelle. Les symboles sont vite associés à un espace circulaire. Il y avait une idée de créer une scénographie 360 degrés où il n’y a pas de toit. Ce n’est pas un dôme, c’est vraiment un panorama ouvert avec trois entrées et trois grands écrans qui nous entourent.


Esther:
Trois écrans de chaque côté des spectateurs, ils peuvent donc se tourner et en ont un de chaque côté, puis un autre derrière eux, comme au planétarium. Et toi tu es au centre?


Mykalle :
Oui c’est ça. Je suis dans le paysage plus que dans la voûte. C’est ouvert en haut, donc, il y a de l’énergie qui passe. Il y a quelque chose d’ouvert.


Esther:
 As-tu eu une formation en chant?


Mykalle :
J’ai une formation de comédienne à l’UQÀM, et j’ai toujours fait de la musique en parallèle. J’ai suivi des cours de chant au début de la vingtaine. Mais ce qui m’a beaucoup interpellée dans ma formation théâtrale, ce sont des influences où il y avait du chant sur scène. C’est ce que je suis vraiment allée chercher. J’ai beaucoup tripé sur Grotowski, Eugenio Barba, etc. où il y avait une façon d’emmener la chanson dans l’espace scénique et de travailler le corps de manière athlétique. Tout ça m’a bien interpellée. Le désir de travailler la voix de manière théâtrale et musicale m’est aussi venu de mon travail en poésie. Pour moi, le texte est musical, la voix est théâtrale. C’est un travail d’interprétation.



Durant le spectacle, les chansons ont des fonctions dans la trame narrative. Et là, on rejoint le chant sacré. Il y a là une façon de communier ou de prier. Que ce soit dans le mantra, le chant classique ou polyphonique, ou les grands cœurs russes orthodoxes. Donc, d’aller chercher le sublime dans la voix. Ce sont toutes ces influences-là qui viennent teinter mon interprétation en chant.



C’est pourquoi je dis qu’il y a beaucoup de théâtralité dans le chant. J’ai des voix préenregistrées et de la musique qui me supporte. J’ai une seule voix, donc sur scène, je ne me multiplie pas live. Mais, j’ai créé des chœurs que j’ai enregistrés avec ma propre voix. Et pour la musique, ce sont toutes des pièces interprétées que j’ai « remixées ».


* * *





Si le chant a le pouvoir de vous émouvoir moindrement, je vous suggère fortement d’assister à ce spectacle Gloria au Théâtre La Chapelle jusqu’au 6 mai, et peut-être plus, car compte tenu de sa popularité, on pense déjà à ajouter des supplémentaires.

mercredi 3 mai 2017

Bénédicte Décary dans de beaux marivaudages!



Publié par Esther Hardy le Mer. 3 mai 2017 à 17h20 - Contenu original

Le Théâtre du Nouveau Monde présente la délicieuse pièce « Le jeu de l'amour et du hasard » de Marivaux jusqu'au 20 mai, et nous en avons profité pour rencontrer la pétillante Bénédicte Décary pour en parler.






Dans une mise en scène d'Alain Zouvi.

Avec: MARC BEAUPRÉ, HENRI CHASSÉ, BÉNÉDICTE DÉCARY,DAVID SAVARD, PHILIPPE THIBAULT-DENIS, CATHERINE TRUDEAU





Henri Chassé, Catherine Trudeau et Bénédicte Décary

mardi 2 mai 2017

Grand Corps Malade, alias Fabien Marsaud, et son film Patients




Publié par Esther Hardy le Mar. 2 mai 2017 à 16h50 - Contenu original

De retour au Québec, Fabien Marsaud nous rend visite pour la promotion de son film Patients qu'il a réalisé avec son ami Mehdi Idir. Traité avec humour, Patients est l'adaptation du livre de Fabien publié en 2012, qui raconte son passage dans un centre de réhabilitation après l'accident tragique qui a changé sa vie... Suivant ce chapitre, il est devenu le slameur qu'on connaît sous le pseudonyme Grand Corps Malade. Nous l'avons rencontré pour en parler...







Mehdi Idir et Fabien Marsaud (GCM)






lundi 1 mai 2017

Vibrante Zaz au Centre Bell




Publié par Esther Hardy le Lun. 1 mai 2017 à 18h45 - Contenu original

Crédit photos: Archives


C’est avec la fougue et le dynamisme qu’on lui connaît que Zaz a fait danser une foule de 8000 fans au Centre Bell samedi dernier. Elle a présenté un spectacle digne de sa renommée: l’intensité de son enthousiasme était égale à son énergique joie de vivre! Fougueuse, elle n'a ralenti que le temps de saluer la foule, et l'a bombardée à nouveau de son enthousiasme avec des paroles significatives et des mélodies qui nous fredonnerons pendant des jours...

Zaz, sobriquet d’Isabelle Geffroy, a d’abord ouvert la soirée avec ses titres : « La fée », « Comme ci comme ça », « Paris sera toujours Paris »… Généreuse, elle a offert un concert de vingt-trois chansons allant de la mélancolie au rock, avec quelques paroles enflammées et deux trois steppettes de son cru en guise de transition.





Un moment très fort, lorsque de sa voix douce et chaude elle a entonné « Si » avec puissance, faisant écho dans le gigantesque amphithéâtre illuminé par les multiples petites lumières des cellulaires de ses fans…


Sur « Les passants », son exceptionnel trompettiste a éveillé une foule très concentrée. Puis, on a eu droit à sa belle « Légende des colibris », suivie de « Éblouie par la nuit », un autre moment fort où le public a pu goûter à toute la puissance évocatrice de sa voix chaude qu’elle lance avec force, comme un cri provenant des profondeurs de son cœur. Zaz a non seulement des textes percutants et des mélodies touchantes ou enjouées, mais elle possède aussi une grande capacité vocale et elle donne tout, allant au-delà de ce qu’on lui connaît!!!





Elle a été accompagnée soit d’une simple guitare sèche, soit de près de dix musiciens qui ont joué de la contrebasse, de la basse électrique, de la trompette, des claviers, de la batterie, de la guitare électrique, de l'accordéon, etc. au gré de ses mélodies plus rock ou plus douces… Complice, pour elle toutes les occasions ont été bonnes pour taquiner ses musiciens. Tantôt admirative, elle s’est assise aux pieds de son guitariste pour un solo de guitare, quelques minutes plus tard elle a imité son batteur et l'a défié au jeu. Isabelle est une fille de gang et reste très admirative du talent de chacun de ses musiciens.


Elle est un cadeau de la vie pour ses fans!!! Sans artifice, sans grand costume impressionnant, sans maquillage fulgurant… elle est simple, vraie et directe, c’est ainsi que tous l’adorent! Et c’est dans cette simplicité engagée qu’elle transmet ses souhaits à son public que nous paraphrasons ici : « Avant d’être une chanteuse, je suis d’abord humaine et j’ai la chance d’avoir une tribune pour pouvoir vous parler! Et vous dire de reprendre votre pouvoir! Arrêtez de croire que quelqu’un va venir vous le donner. Vous êtes la personne la plus importante au monde!!! N’attendez plus, allez-y!!!! Soyez créatif! Inventez une société à votre image, dans tout ce que vous faites de bien!!! ».



Elle a poursuivi avec des succès d’Édith Piaf « Dans ma rue », Francis Cabrel « Petite Marie » et Daniel Balavoine avec « Tous les cris les SOS » popularisés par Marie-Denise Pelletier dans les années 1980.




Lisa Leblanc


Plus tard dans le spectacle, elle a souligné son attachement aux artistes d’ici. Dans cette lancée, Lisa Leblanc avec sa guitare est venue la rejoindre, puis ensemble, elles ont fait vibrer la foule de leur duo inédit, sur les airs de « J’pas un cowboy » de Lisa. Soulignant à quel point elle aime venir au Québec où elle trouve ce je-ne-sais-quoi qui la fait se sentir si bien, elle a confié avoir beaucoup écouté de musique québécoise et avoir eu un coup de cœur pour « Revivre » de Daniel Bélanger. D’emblée, elle l’a interprété avec puissance.



Pour la 3e année, ZAZ est venue au Québec pour célébrer son anniversaire qui est demain, le 1er Mai. Elle a dit être convaincue que tôt ou tard, elle allait perdre son accent et adopter le nôtre!






Puis, elle a transmis son désir d’être utile pour agir et contribuer à un monde plus juste et plus épanouissant, et ce, dans chaque lieu où elle passe. Elle a fait le tour de la terre et a fondé Zazimut, sa fondation qui chapeaute pas moins d’une centaine d’organismes à but non lucratif dans vingt pays différents autour du monde pour parler d’un nouveau modèle de société. Elle utilise ouvertement sa notoriété pour promouvoir des projets locaux, là où elle passe. Au Québec, c’est un organisme d’éducation pour des relations saines parents-enfants qui a reçu les dons de ses produits dérivés.



Soulignons une scénographie d’éclairages exceptionnels, un mur de lumières Del vibrants au rythme et aux humeurs de ses chansons, et des projections bien conçues qui ont accompagné et renforcé chacun de ses titres.



Zaz, c’est l’enfant terrible des Français, c’est la fille moderne qui connaît ses valeurs et les diffuse avec une joie sans limites. Son enthousiasme est communicatif, de la joie de vivre pure!!! Elle a confié à son public qu’elle se sent libre au Québec… Et tout cet amour, le public au Centre Bell lui a bien rendu!!






Montréal est l'une des dernières villes de sa longue tournée de huit ans qui se terminera au Japon. Ensuite, elle se posera définitivement en France pour plusieurs mois afin de revenir à l’écriture, activité à laquelle elle n'a pas pu vraiment se consacrer depuis trois ans.


Espérons que son amour pour le Québec la ramènera chez nous rapidement!