vendredi 29 mars 2019

Craquer pour Rita - au Rideau Vert




Benoît Gouin et Émilie Bibeau 


 Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: François Laplante Delagrave


Avant l’ouverture du rideau de la pièce L’éducation de Rita présentée au Théâtre du Rideau Vert, la distribution me semble déjà impeccable! Émilie Bibeau dans le rôle de la pétillante Rita et Benoît Gouin dans celui du professeur Franck, sont assurément très crédibles. Dans une mise en scène de Marie-Thérèse Fortin, cette comédie présentée jusqu’au 20 avril, invite au plaisir des rencontres charnières fécondent aux nouvelles aventures et de ces amitiés improbables qui pimentent la vie!





« Vous êtes en quête de quelque chose de beaucoup plus grand 
que ce que je peux vous donner. » Frank 



Inspiré du mythe de Pygmalion, L’éducation de Rita raconte l’histoire d’une jeune fille issue d’un milieu humble où on ne sent pas à l’aise d'aller à l’université. Se résolvant à devenir coiffeuse, Rita étouffe ses ambitions tant bien que mal, mais garde toujours espoir d’accéder à une vie plus nourrissante et en retournant à l’école. Elle rêve de parler littérature avec des gens intelligents, et grâce à son étonnante détermination, elle ne baisse jamais l’échine même dans les pires moments de sa vie. 





« Vous ne m’aimez plus depuis que je suis éduquée! » Rita 



Benoît Gouin dans le rôle de Franck, incarne un professeur charmant, blasé, malheureux en amour comme au travail et qui noie ses tristesses dans l’alcool avec comme seul plaisir ses sorties le soir au pub. Charmé par cette jeune fille colorée, il accepte de lui enseigner après les classes. Une complicité se développe alors entre eux. Tantôt il lui enseigne les grands auteurs, les analyses de textes, la littérature…tantôt elle lui enseigne la vie avec sa vision sans artifice, directe et débordante du gros bon sens. 





« Je considère rarement la fenêtre sauf lorsque j’ai envie d’y jeter quelque chose.
– Comme quoi? 
– Le plus souvent…un étudiant! » 


Dans un décor qui boude les scènes épurées du théâtre actuel, la scénographie très élaborée se concentre en un seul lieu : un bureau orné de plusieurs bibliothèques, d’un secrétaire et d’une table de travail qui nous charme dès que nous gagnons nos sièges. 





« - Pourquoi n’êtes-vous pas arrivé ici il y a vingt ans? 
- Je pense pas qu’ils m’auraient accepté à neuf ans! »






Émilie incarne une dynamique Rita séduisante et volontaire, avec une étincelle de vulgarité et un franc parlé teinté d’humour totalement craquant qui donne à ce personnage jovialité, intelligence et la rend vraiment délicieuse. 





« Faut que je vous coupe ça! Vous avez l’air d’un vieux hippie passé date! » Rita 






Marie-Thérèse Fortin signe une mise en scène efficace! Elle nous prend sous son aile dès l’ouverture, bâtit l’intrigue à coup de réplique bien découpée et nous transporte jusqu’à ce que nous soyons bouleversés, puis charmés par ce texte profondément humain.






Pour le personnage de Rita, elle a choisi un niveau de langage très près du peuple avec un superbe accent québécois au prisme d’expressions actuelles…ajoutant ainsi au cocktail irrésistible de ce personnage terriblement attachant! Son franc parlé provoque constamment des éclats de rires. 


Pour une soirée délicieusement dynamique, dépêchez-vous de réserver, c’est jusqu’au 20 avril.



Au Théâtre du Rideau Vert
4664, rue St-Denis, Montréal 

Avec ÉMILIE BIBEAU et BENOÎT GOUIN
Une pièce de WILLY RUSSELL 
Traduction MARYSE WARDA
Mise en scène MARIE-THÉRÈSE FORTIN
Assistante à la mise en scène Marie-Hélène Dufort





lundi 25 mars 2019

« Oh capitaine, mon capitaine » au TDP





Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: Gunther Gamber



On ne se mentira pas, Patrice Dubois avait de grandes pointures à chausser pour nous faire oublier la prestation magistrale de Robin Williams en Professeur John Keating, ce personnage mythique qui a prononcé la célèbre réplique « Oh capitaine, mon capitaine » tirée du film « La Société des poètes disparus » présenté dans une adaptation théâtrale au Théâtre Denise Pelletier jusqu’au  26 avril.   Et c’est concluant! Son aisance, son enthousiasme, sa légèreté et son ouverture nous ont plus que convaincus!







« C’est vrai que j’ai enseigné dans une école de filles! Ma perte! Votre gain! » John Keating
« Voir des étudiants comme vous s’épanouir, c’est voir le monde! » John Keating




Et les jeunes acteurs ne sont pas en reste, Mustapha Aramis, Maxime Genois, Simon LD, Étienne Lou, Anglesh Major et Émile Schneider font honneur à ces jeunes personnages toujours bien inscrits dans notre mémoire. La fougue de leur jeunesse bien campée, leur complicité, leur enthousiasme, leur versatilité et leur conviction nous ont charmés!   On reconnaît le tempérament bien typé de chacun de personnages dans la dissipation de cette jeunesse en recherche de sens et d’atteinte de ses rêves.







« Vous savourez le langage, les idées et les mots! » John Keating


« Sucer la moelle, ça ne veut pas dire s’étouffer avec l’os!...
 Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait ça! » John Keating



Pour qui le film serait méconnu, il raconte les débuts du professeur John Keating dans le Collège américain de grande réputation Welton  Academy. Professeur de littérature, John Keating cherche à encourager chacun de ses élèves à saisir la beauté de la vie, tout en valorisant leurs désirs et aspirations profondes au lieu de les formater en étudiants blasés dans le but qu’ils deviennent des professionnels respectables et sans âmes, comme le font les institutions de prestiges dans les années cinquante.






« La médecine, le droit, le commerce, l’ingénierie –
ce sont toutes de nobles quêtes, nécessaires à assurer la survie.
Mais la poésie, le romantisme, l’amour, la beauté ! – c’est ça qui nous garde en vie ! » John Keating



« Je hurle mon YAMP barbare sur le toit du monde! » Charlie Dalton







Un groupe de cinq étudiants particulièrement interpellés, vont pousser ses enseignements en conjuguant le « Carpe diem » dans tous les recoins de leur imagination jusqu’à ce que la fougue de leur jeunesse les pousse à aller au-delà de ce que l’autorité rigoureuse et rabat-joie souhaite d’eux. Reprenant le flambeau de la société des poètes disparus, ils y trouveront un tremplin pour déployer leur couleur personnelle avec une complicité qu’ils auraient souhaitée indéfectible, est néanmoins aussi émotive que fidèle à leur personnalité propre.


« Ce qui importe, c’est que pour la première fois de ma vie, je suis ce que je veux. 
Peu importe ce qu’en pense mon père! »   Neil Perry


 « Sucer la moelle, ça ne veut pas dire s’étouffer avec l’os!...
 Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait ça! » John Keating






Sébastien David a fait un très bel ouvrage dans sa mise en scène aussi harmonieuse, efficace que minimaliste, révélatrice et symbolique. Tout y est! Se simplifiant les nombreux changements de lieux dans l’histoire, la polyvalence de sa mise en scène permet à ce spectacle aux nombreux tableaux, de se dérouler harmonieusement et sans attente. Quelques ajouts d’accessoires, un éclairage adapté ou encore, l’ordre des garçons suffisent à nous confirmer les lieux et la scène débute en un clin d’oeil. Bien organisé dans le temps et l’espace, les comédiens jouent avec conviction et adresse l’harmonieuse partition que ce metteur en scène intelligent leur a donnée.   De plus, Bravo à Jean Bard, le maître d’œuvre d’une scénographie parfaite!



« Trouvez votre cadence quel que soit votre démarche! » John Keating








Jean-François Casabonne dont on a l’habitude d’exploiter la naïveté, la douceur ou l’étrangeté, plus que la force ou la sévérité, incarne à merveille la rigueur du directeur d’école! Gérald Gagnon en M. Perry très sévère complète merveilleusement cette distribution masculine. Alice Moreault, seule actrice de ce drame traité avec la légèreté de la jeunesse, nous convainc dans cette jeune fille aussi mal à l’aise qu’amoureuse!



« Notre groupe est synonyme d’audace et de passion. » Neil Perry






Une production qui illuminera votre coeur et vous charmera…
La société des poètes disparus de devait originellement être présentée jusqu’au 13 avril et le Théâtre Denise-Pelletier a jouté deux semaines de représentations pour rejoindre le public intéressé, vous pourrez donc la voir jusqu’au 26 avril!

La pièce La Société des poètes disparus tirée du film culte Dead Poets Society de Peter Weir (1989).





Texte Tom Schulman
Traduction Maryse Warda
Mise en scène Sébastien David
Distribution (par ordre alphabétique) : Mustapha Aramis, Jean-François Casabonne, Patrice Dubois, Gérald Gagnon, Maxime Genois, Simon LD, Étienne Lou, Anglesh Major, Alice Moreault et Émile Schneider

CONCEPTEURS ET COLLABORATEURS

Assistance et régie : Karine Doucet-Larouche
Scénographie : Jean Bard
Costumes : Linda Brunelle 
Lumières : David-Alexandre Chabot
Conception sonore : Antoine Bédard 
Maquillages : Amélie Bruneau-Longpré 
Mouvement : Caroline Laurin-Beaucage

dimanche 17 mars 2019

Fiori - Seul Ensemble – Extatique



Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: courtoisie Roy & Turner Communications



Tout le gratin artistique s’est donné rendez-vous au Théâtre St-Denis pour la première de Seul Ensemble le 12 mars dernier. Pour ma part, en venant assister à la fusion alchimique entre l’œuvre de Fiori et les arabesques ludiques du cirque Éloïse, je m’attendais à me faire plaisir, sans plus… Aujourd’hui, je saisis mieux le fort désir de Fiori de fusionner ces deux médias pour créer une nouvelle œuvre...  Cette remarquable prestation est présentée jusqu’au 31 mars au théâtre St-Denis et dès le 20 juin au Théâtre Capitol de Québec.



Parfois, j’assiste à des spectacles qui m’impressionnent à un point tel que je n’ose prendre le clavier pour rédiger une chronique de crainte d’en édulcorer la fascination… Mettre des mots sur Seul ensemble est irrémédiablement le cloisonner dans des limites que l’imaginaire de cet évènement dépasse amplement…!








Seul ensemble est une grande œuvre fascinante, débordante de beauté et de magie qui mélange magnifiquement les talents visuels et sonores de dizaines d’interprètes dont Fiori en tête.   L’amour de l’œuvre de ce dernier aidant, la fascination ne s’y limite pas. 



Le rideau s’ouvre sur les notes de « Vert » avec la troupe de danseur et d’acrobates qui se sont serrés dans une petite maison ressemblant à une crèche…au point de se questionner s’il y a un lien avec : « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter! »







La découverte se poursuit sur « Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie » en admirant le travail des artistes sur la planche coréenne. Ensuite, on entre plus profondément dans la fusion des deux médias dans « Comme un fou » sur une emballante chorégraphie.








Comme un sage projeté en image géante, Fiori pose un regard sur le spectacle qui se déploie devant lui. Un vibrant hommage de joie de vivre sur toute son œuvre… Les arrangements musicaux nous emplissent et nous  transportent au point de se sentir ailleurs dans un monde enchanté.



Nous aurons droit à « Histoires sans paroles» que la danse et les trapèzes mettront à profit.  Et pour nous toucher encore d’avantage: « En pleine face » sera interprété sur un solo de danse dans un mariage délicieux. La première partie se termine par la pièce « L’Exil »’ sur contorsion! Cette union parfait impressionne déjà…


 




En deusième partie, nous sommes catapultés dans un univers parallèle, dans un monde où le puissant pouvoir d’harmonie de Fiori, les impressionnantes prouesses empreintes d’élégance du Cirque Éloize se fusionnent pour créer un nouvel objet artistique fascinant. Là où beauté et l'émerveillement se déploient, au point de nous faire oublier où nous sommes… Les pièces de Fiori dansées et interprétées par les artistes du cirque créent une magie parfaite!


Et c’est sur un mat chinois que nous avons pu fredonner « Dixie » avec gaieté à la fin de ce spectacle.


L’œuvre puissante de l’auteur, compositeur et interprète mythique se déploie sous l’adroite mise en scène d’un Benoît Landry qui sait astucieusement utiliser son média pour étonner, toucher, impressionner, fasciner et j’en passe…20 interprètes danseurs, jongleurs, trapézistes, etc. nous en mettent plein la vue et nous remplissent d’émois. Fiori rêvait de marier sa musique à un spectacle de cirque depuis longtemps et l’union est incomparable…







Dès la tombée du rideau, le public se lève en liesse et applaudi pendant de très longues minutes sans se lasser… Cette foule composée d’artistes, de pairs et de tous les compagnons de près ou de loin de l’auteur mythique, est unanime  et accueille ce spectacle avec un enthousiasme débordant.


Fiori est un génie et son œuvre a rencontré son semblable en Benoît Landry, le metteur en scène de prédilection du Cirque Éloize qui a habilement concocté celle de Seul Ensemble. Alternant entre le coquet moment touchant, les impressionnants chocs qui nous déstabilisent en passant par de grands mouvements scéniques; le charme, la grâce, le ludisme et l’adresse, tout y est!! Le public est nourri, fasciné et s’envole avec les trapézistes dans ce nouvel univers d’une délicieuse alchimie déployant l’œuvre de Fiori!




Crédits photos: Laurence Labat


À la fin, après avoir distribué une rose à chacun des interprètes, remercié tous ses complices à la création et à la conception, nous avoir gratifié de sa genèse, Serge Fiori ajoute : ‘On arrive seul, on repart seul et entre les deux on est ensembles! Entre les deux, on a besoin d’être ensemble… C’est notre pays…s.v.p.!»


Grandiose!!!  Entre vous et moi, mis à part quelques exceptions, de prime abord je n’étais pas très ‘cirque’, mais un spectacle aussi bien imaginé, conçu et interprété fait toute la différence…Je suis totalement subjuguée et en redemande!!!!


Un spectacle inoubliable qui fait date dans nos annales personnelles!!

Mais, tout cela ne sont que des mots...
Allez!  Faite-vous plaisir et dites-moi ce que vous en avez pensé...



Collaboration musicale de Louis-Jean Cormier et Alex McMahon
Mise en scène de Benoît Landry

Du 6 au 31 mars 2019 au Théâtre St-Denis de Montréal
Du 20 juin au 14 juillet au Théâtre Capitole de Québec
De retour au Théâtre St-Denis du 26 septembre au 6 octobre


20 ARTISTES – 120 MINUTES INCLUANT UN ENTRACTE

mardi 12 mars 2019

Rien d'ordinaire dans cette Guérilla au CTA


 


Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: Mikael Theimer



Guérilla de l’ordinaire, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire… C’est en me posant cette question que je suis entrée dans la Salle Jean-Claude Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui pour assister à la dernière pièce des autrices en résidence, Marie-Claude St-Laurent et M-Ève Milot. Créée et produite par le Théâtre de l’Affamée, la pièce Guérilla de l’Ordinaire est présentée jusqu’au 28 mars et déjà des supplémentaires sont prévues le soir de la première.





Avec les talents de Jonathan Caron, Maxime D.-Pomerleau, Maxime De Cotret, Myriam De Verger, Pascale Drevillon, Soleil Launière, Sarah Laurendeau, Marie-Claude St-Laurent et Mathilde Laurier , Marie-Claude et Marie-Ève ont uni une cinquante de saynètes pour créer cet objet qui de prime abord peut sembler hétéroclite, néanmoins puissant dans sa vision éditoriale et fort bien écrite!! Les autrices n’ont pas essayé d’analyser outre mesure l’instinct qui les portait dans l’écriture et ont simplement suivi leur souffle… c’est magnifique! Marie-Claude me disait spontanément qu’elle ne sait pas vraiment ce que donne le produit fini de leur pièce. Cette spontanéité artistique confirme la puissance du  feu qui les habite elle et Marie-Ève, un guide puissant dans leur travail.







Guérilla de l’Ordinaire est une ode à la diversité, à une vision ouverte et inclusive de tous les types de personnes et de personnalité. Elle raconte la rencontre de ceux qui ont côtoyé une femme aujourd’hui disparue. Ainsi, ses proches et ses relations plus ou moins intimes se croisent pour la première fois. Ce rendez-vous donne lieu à des croisements de toutes sortes, des situations d’attirance contraire et d’intérêt, sexe et races tout aussi différents. Les autrices utilisent l’ornière d’un regard débarrassé de tout préjugé qu’il soit racial, sexuel, de genre, etc… afin de relever les innombrables inconforts, blessures, et idées préconçues socialement que subit une personne avec la moindre différence du reste de la masse. Naturellement, la femme noire, infirme, nouvellement arrivée subira plus de préjudices qu’un homme blanc québécois de souche, etc.… Parfois irritantes, parfois inconscientes, les autrices marquent de grands traits rouges les situations inacceptables que nous avons fini par tolérer en fermant les yeux.




La scène est ornée d’un grand miroir de fond que les comédiens utiliseront  en l’inclinant de façon à ce que le public se voie… À ses pieds, une centaine de petits lampions blanc et rouges créent une ambiance de sacrée qui sied aux grands départs et rappellent les salons funéraires ou lieux de cultes.




À l’entrée du public, les comédiens déjà présents déambulent à travers eux et sur la scène comme si nous faisons partie d’un même groupe convié à l’évènement en l’honneur de cette personne disparue.







Soulignons la performance exceptionnelle de Sarah Laurendeau dans un étonnant rap aussi dynamique que bien écrit, d’une poésie urbaine parfaitement rythmée et qui a spontanément provoqué un tonnerre d’applaudissements de la part du public.





Les Affamés, Marie-Claude St-Laurent et Marie-Ève Milot se sont investies à développer une culture des femmes. Elles s’évertuent à créer des personnages riches afin de voir au-delà du quotidien et réfléchir avec leur public afin d’interroger leur contemporanéité. Leur engagement se confirme dans leur analyse féministe de leur processus créateur et de leur sélection de sujets à traiter.







Marie-Claude et Marie-Ève savent se laisser guider par leur instinct pour dévoiler ce qui les inspire profondément. Ce fort instinct d’autrice et de créatrice confirme leur vision éditoriale très déterminée à se déployer et leurs sept textes à leurs actifs en fait foi.




GUÉRILLA DE L'ORDINAIRE 

une création du Théâtre de l'Affamée, en résidence à la salle Jean-Claude-Germain
texte Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent
mise en scène Marie-Ève Milot
avec Jonathan Caron, Maxime D.-Pomerleau, Maxime De Cotret, Myriam De Verger, Pascale Drevillon, Soleil Launière, Sarah Laurendeau, Marie-Claude St-Laurent et Mathilde Laurier

du 5 au 23 mars 2019
SUPPLÉMENTAIRES les 26, 27 et 28 mars 2019



mercredi 6 mars 2019

Ah...si Carmen m'était conté!

Dominic Boulianne ,Jean-Michel Richer, Marie-Josée Lord et Éric-Emmanuel Schmitt



Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: Yves Renaud



Le Théâtre du Nouveau Monde accueille à nouveau l’auteur prolifique français, Eric-Emmanuel Schmitt dans sa création intitulée Le mystère de Carmen qui est une ode à la vie du composteur Georges Bizet, l’auteur de Carmen, l'opéra le plus connu et le plus joué au monde. Dans cette œuvre particulière produite par Didier Morissonneau, Schmitt devient le narrateur de ce récit où le pianiste Dominic Boulianne, la chanteuse soprano Marie-Josée Lord et le ténor Jean-Michel Richer  interprètent les moments clefs de la vie de Bizet. Cette création inspirée d’un texte que Schmitt a écrit, est présentée jusqu’au 16 mars au TNM et sera ensuite en tournée dans treize villes québécoises. 

Dans une mise en scène de Lorraine Pintal, cette pièce chantée nous fait voyager sur une note de charme et de romantisme, à la façon de Schmitt, dans les dédales de la vie du compositeur avec ses déboires et ses moments heureux.




Marie-Josée Lord et Éric-Emmanuel Schmitt



La scène est simplement ornée d'un grand piano à queue et au fond, on projette des images de fresque illustrant l’époque et les étapes de la vie de Bizet. Sous la narration de Schmitt,  Marie-Josée Lord incarne tantôt une femme qu’il a remarquée, tantôt sa mère ou son épouse…tandis qu'il assume aussi le rôle de Bizet.



Empreints d’un grand raffinement et d’un respect similaire, nous assistons à ce récit imagé, chanté et parfois joué par la voix de son auteur accompagné de ses complices… Un spectacle inédit qui est tout simplement charmant!



"Mme Bizet pianiste, M. Bizet professeur de chant,
conçoivent un enfant entre deux gammes!"



Marie-Josée Lord, Jean-Michel Richer et Éric-Emmanuel Schmitt



 Avec ses métaphores coquines, ses clin d’œil colorés et son verbe raffinée, Schmitt nous guide dans ce monde de beauté... Le mystère de Carmen devient un grand monologue parsemé de chants, de pièces de Bizet au piano...un travail colossal d'Éric-Emmanuel Schmitt.


"Son inspiration a besoin d'un ailleurs pour se développer."


Et une interprétation remarquable de Marie-Josée Lord, particulièrement la pièce principale de l'opéra de Carmen, la chanson L'amour est un oiseau rebelle !



Marie-Josée Lord, Jean-Michel Richer et Éric-Emmanuel Schmitt



"Bizet devient Carmen, Carmen devient Bizet."



Sur cette dernière création, il nous parle de la genèse en ces termes : «  UN JOUR, À LA DEMANDE DE L’OPÉRA DE PARIS, J’ÉCRIVIS UN TEXTE SUR BIZET. CE MYSTÈRE CARMEN, LORRAINE PINTAL LE LUT ET, INTRIGUÉE, PROPOSA DE LE METTRE EN SCÈNE. TROIS ANS PLUS TARD, NOUS VOICI RÉUNIS, LORRAINE ET MOI, POUR LE CRÉER AU TNM, UN THÉÂTRE QUE J’AIME — ET PAS SEULEMENT PARCE QU’IL JOUE PARFOIS MES PIÈCES —, DONT JE SUIS ASSIDÛMENT LES SPECTACLES, AU CANADA OU EN FRANCE. ME RETROUVER SUR LES PLANCHES AVEC DES TALENTS QUÉBÉCOIS, MARIE-JOSÉE LORD, JEAN-MICHEL RICHER, DOMINIC BOULIANNE, ME DONNE UNE VRAIE ÉMOTION, MAIS DAVANTAGE DE TRAC… ESPÉRONS QUE L’ÉNERGIE SOLAIRE DE CARMEN ME SAISIRA AVANT D’ENTRER DANS L’ARÈNE. » – ERIC-EMMANUEL SCHMITT




Éric-Emmanuel Schmitt




Le célèbre auteur français Éric-Emmanuel Schmitt, le plus prolifique au monde, traduit en quarante-cinq langues, avec une œuvre imposante récompensée de prix prestigieux dans toutes les sphères d’écriture, que ce soit du roman, du scénario de film, du théâtre, de la nouvelle, du récit, etc.. Et nous avons eu la chance de la rencontre en 2016 lors de sa tournée québécoise pour sa pièce : M. Ibrahim et les Fleurs du Coran.




Jean-Michel Richer, Dominic Boulianne, Éric-Emmanuel Schmitt et Marie-Josée Lord




LE MYSTÈRE CARMEN ▪ EN TOURNÉE AU QUÉBEC -
une production de Didier Morissonneau



19 AVRIL ▪ SAINT-HYACINTHE Centre des Arts J.-Lassonde

20 AVRIL ▪ SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU Th. des Deux Rives

22 AVRIL ▪ LAVAL Salle André-Mathieu

27 AVRIL ▪ LONGUEUIL Théâtre de la Ville

1er MAI ▪ TROIS-RIVIÈRES Salle J.-Antonio-Thompson

2 MAI ▪ VICTORIAVILLE Le Carré 150 – Espace culturel

4 MAI ▪ SAINT-JÉRÔME Théâtre Gilles-Vigneault

5 ET 6 MAI ▪ QUÉBEC Salle Albert-Rousseau

7 MAI ▪ L’ASSOMPTION Théâtre Hector-Charland

8 MAI ▪ SAGUENAY Théâtre Banque Nationale

10 MAI ▪ SAINTE-GENEVIÈVE Salle Pauline-Julien

11 MAI ▪ SAINTE-AGATHE Théâtre Le Patriote

15 MAI ▪ GATINEAU Salle Odyssée