lundi 25 mars 2019

« Oh capitaine, mon capitaine » au TDP





Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: Gunther Gamber



On ne se mentira pas, Patrice Dubois avait de grandes pointures à chausser pour nous faire oublier la prestation magistrale de Robin Williams en Professeur John Keating, ce personnage mythique qui a prononcé la célèbre réplique « Oh capitaine, mon capitaine » tirée du film « La Société des poètes disparus » présenté dans une adaptation théâtrale au Théâtre Denise Pelletier jusqu’au  26 avril.   Et c’est concluant! Son aisance, son enthousiasme, sa légèreté et son ouverture nous ont plus que convaincus!







« C’est vrai que j’ai enseigné dans une école de filles! Ma perte! Votre gain! » John Keating
« Voir des étudiants comme vous s’épanouir, c’est voir le monde! » John Keating




Et les jeunes acteurs ne sont pas en reste, Mustapha Aramis, Maxime Genois, Simon LD, Étienne Lou, Anglesh Major et Émile Schneider font honneur à ces jeunes personnages toujours bien inscrits dans notre mémoire. La fougue de leur jeunesse bien campée, leur complicité, leur enthousiasme, leur versatilité et leur conviction nous ont charmés!   On reconnaît le tempérament bien typé de chacun de personnages dans la dissipation de cette jeunesse en recherche de sens et d’atteinte de ses rêves.







« Vous savourez le langage, les idées et les mots! » John Keating


« Sucer la moelle, ça ne veut pas dire s’étouffer avec l’os!...
 Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait ça! » John Keating



Pour qui le film serait méconnu, il raconte les débuts du professeur John Keating dans le Collège américain de grande réputation Welton  Academy. Professeur de littérature, John Keating cherche à encourager chacun de ses élèves à saisir la beauté de la vie, tout en valorisant leurs désirs et aspirations profondes au lieu de les formater en étudiants blasés dans le but qu’ils deviennent des professionnels respectables et sans âmes, comme le font les institutions de prestiges dans les années cinquante.






« La médecine, le droit, le commerce, l’ingénierie –
ce sont toutes de nobles quêtes, nécessaires à assurer la survie.
Mais la poésie, le romantisme, l’amour, la beauté ! – c’est ça qui nous garde en vie ! » John Keating



« Je hurle mon YAMP barbare sur le toit du monde! » Charlie Dalton







Un groupe de cinq étudiants particulièrement interpellés, vont pousser ses enseignements en conjuguant le « Carpe diem » dans tous les recoins de leur imagination jusqu’à ce que la fougue de leur jeunesse les pousse à aller au-delà de ce que l’autorité rigoureuse et rabat-joie souhaite d’eux. Reprenant le flambeau de la société des poètes disparus, ils y trouveront un tremplin pour déployer leur couleur personnelle avec une complicité qu’ils auraient souhaitée indéfectible, est néanmoins aussi émotive que fidèle à leur personnalité propre.


« Ce qui importe, c’est que pour la première fois de ma vie, je suis ce que je veux. 
Peu importe ce qu’en pense mon père! »   Neil Perry


 « Sucer la moelle, ça ne veut pas dire s’étouffer avec l’os!...
 Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait ça! » John Keating






Sébastien David a fait un très bel ouvrage dans sa mise en scène aussi harmonieuse, efficace que minimaliste, révélatrice et symbolique. Tout y est! Se simplifiant les nombreux changements de lieux dans l’histoire, la polyvalence de sa mise en scène permet à ce spectacle aux nombreux tableaux, de se dérouler harmonieusement et sans attente. Quelques ajouts d’accessoires, un éclairage adapté ou encore, l’ordre des garçons suffisent à nous confirmer les lieux et la scène débute en un clin d’oeil. Bien organisé dans le temps et l’espace, les comédiens jouent avec conviction et adresse l’harmonieuse partition que ce metteur en scène intelligent leur a donnée.   De plus, Bravo à Jean Bard, le maître d’œuvre d’une scénographie parfaite!



« Trouvez votre cadence quel que soit votre démarche! » John Keating








Jean-François Casabonne dont on a l’habitude d’exploiter la naïveté, la douceur ou l’étrangeté, plus que la force ou la sévérité, incarne à merveille la rigueur du directeur d’école! Gérald Gagnon en M. Perry très sévère complète merveilleusement cette distribution masculine. Alice Moreault, seule actrice de ce drame traité avec la légèreté de la jeunesse, nous convainc dans cette jeune fille aussi mal à l’aise qu’amoureuse!



« Notre groupe est synonyme d’audace et de passion. » Neil Perry






Une production qui illuminera votre coeur et vous charmera…
La société des poètes disparus de devait originellement être présentée jusqu’au 13 avril et le Théâtre Denise-Pelletier a jouté deux semaines de représentations pour rejoindre le public intéressé, vous pourrez donc la voir jusqu’au 26 avril!

La pièce La Société des poètes disparus tirée du film culte Dead Poets Society de Peter Weir (1989).





Texte Tom Schulman
Traduction Maryse Warda
Mise en scène Sébastien David
Distribution (par ordre alphabétique) : Mustapha Aramis, Jean-François Casabonne, Patrice Dubois, Gérald Gagnon, Maxime Genois, Simon LD, Étienne Lou, Anglesh Major, Alice Moreault et Émile Schneider

CONCEPTEURS ET COLLABORATEURS

Assistance et régie : Karine Doucet-Larouche
Scénographie : Jean Bard
Costumes : Linda Brunelle 
Lumières : David-Alexandre Chabot
Conception sonore : Antoine Bédard 
Maquillages : Amélie Bruneau-Longpré 
Mouvement : Caroline Laurin-Beaucage

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