Texte original d'Esther Hardy
Crédits photos: Gunther Gamber
Crédits photos: Gunther Gamber
On ne se mentira pas, Patrice Dubois avait de grandes
pointures à chausser pour nous faire oublier la prestation magistrale de Robin
Williams en Professeur John Keating, ce personnage mythique qui a prononcé la
célèbre réplique « Oh capitaine, mon capitaine » tirée du film
« La Société des poètes disparus » présenté dans une adaptation
théâtrale au Théâtre Denise Pelletier jusqu’au
26 avril. Et c’est concluant!
Son aisance, son enthousiasme, sa légèreté et son ouverture nous ont plus que
convaincus!
« C’est vrai que
j’ai enseigné dans une école de filles! Ma perte! Votre gain! » John
Keating
« Voir des
étudiants comme vous s’épanouir, c’est voir le monde! » John Keating
Et les jeunes acteurs ne sont pas en reste, Mustapha Aramis, Maxime
Genois, Simon LD, Étienne Lou, Anglesh Major et Émile Schneider font
honneur à ces jeunes personnages toujours bien inscrits dans notre mémoire. La
fougue de leur jeunesse bien campée, leur complicité, leur enthousiasme, leur
versatilité et leur conviction nous ont charmés! On reconnaît le tempérament bien typé de
chacun de personnages dans la dissipation de cette jeunesse en recherche de
sens et d’atteinte de ses rêves.
« Vous savourez
le langage, les idées et les mots! » John Keating
« Sucer la
moelle, ça ne veut pas dire s’étouffer avec l’os!...
Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait
ça! » John Keating
Pour qui le film serait méconnu, il raconte les débuts du
professeur John Keating dans le Collège américain de grande réputation
Welton Academy. Professeur de littérature,
John Keating cherche à encourager chacun de ses élèves à saisir la beauté de la
vie, tout en valorisant leurs désirs et aspirations profondes au lieu de les
formater en étudiants blasés dans le but qu’ils deviennent des professionnels
respectables et sans âmes, comme le font les institutions de prestiges dans les
années cinquante.
« La médecine, le
droit, le commerce, l’ingénierie –
ce sont toutes de nobles quêtes, nécessaires à assurer la survie.
Mais la poésie, le romantisme, l’amour, la beauté ! – c’est ça qui nous garde en vie ! » John Keating
ce sont toutes de nobles quêtes, nécessaires à assurer la survie.
Mais la poésie, le romantisme, l’amour, la beauté ! – c’est ça qui nous garde en vie ! »
« Je hurle mon
YAMP barbare sur le toit du monde! » Charlie Dalton
Un groupe de cinq étudiants particulièrement interpellés,
vont pousser ses enseignements en conjuguant le « Carpe diem » dans
tous les recoins de leur imagination jusqu’à ce que la fougue de leur jeunesse
les pousse à aller au-delà de ce que l’autorité rigoureuse et rabat-joie
souhaite d’eux. Reprenant le flambeau de la société des poètes disparus, ils y
trouveront un tremplin pour déployer leur couleur personnelle avec une
complicité qu’ils auraient souhaitée indéfectible, est néanmoins aussi émotive
que fidèle à leur personnalité propre.
« Ce qui
importe, c’est que pour la première fois de ma vie, je suis ce que je
veux.
Peu importe ce qu’en pense mon père! » Neil Perry
Peu importe ce qu’en pense mon père! » Neil Perry
« Sucer la moelle, ça ne veut pas dire
s’étouffer avec l’os!...
Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait ça! » John Keating
Il y a un temps pour l’audace et un temps pour la prudence! Le sage sait ça! » John Keating
Sébastien David a fait un très bel ouvrage dans sa mise en
scène aussi harmonieuse, efficace que minimaliste, révélatrice et symbolique.
Tout y est! Se simplifiant les nombreux changements de lieux dans l’histoire,
la polyvalence de sa mise en scène permet à ce spectacle aux nombreux tableaux,
de se dérouler harmonieusement et sans attente. Quelques ajouts d’accessoires,
un éclairage adapté ou encore, l’ordre des garçons suffisent à nous confirmer
les lieux et la scène débute en un clin d’oeil. Bien organisé dans le temps et
l’espace, les comédiens jouent avec conviction et adresse l’harmonieuse
partition que ce metteur en scène intelligent leur a donnée. De plus, Bravo à Jean Bard, le maître
d’œuvre d’une scénographie parfaite!
« Trouvez votre
cadence quel que soit votre démarche! » John Keating
Jean-François Casabonne dont on a l’habitude d’exploiter la
naïveté, la douceur ou l’étrangeté, plus que la force ou la sévérité, incarne à
merveille la rigueur du directeur d’école! Gérald Gagnon en M. Perry très
sévère complète merveilleusement cette distribution masculine. Alice Moreault,
seule actrice de ce drame traité avec la légèreté de la jeunesse, nous convainc
dans cette jeune fille aussi mal à l’aise qu’amoureuse!
Une production qui illuminera votre coeur et vous charmera…
La société des poètes disparus de devait originellement être présentée jusqu’au 13 avril et le Théâtre Denise-Pelletier a jouté deux semaines de représentations pour rejoindre le public intéressé, vous pourrez donc la voir jusqu’au 26 avril!
La société des poètes disparus de devait originellement être présentée jusqu’au 13 avril et le Théâtre Denise-Pelletier a jouté deux semaines de représentations pour rejoindre le public intéressé, vous pourrez donc la voir jusqu’au 26 avril!
La pièce La Société des poètes disparus tirée du film culte
Dead Poets Society de Peter Weir (1989).
Texte Tom Schulman
Traduction Maryse Warda
Mise en scène Sébastien David
Traduction Maryse Warda
Mise en scène Sébastien David
Distribution (par ordre alphabétique) :
Mustapha Aramis, Jean-François Casabonne, Patrice Dubois, Gérald
Gagnon, Maxime Genois, Simon LD, Étienne Lou, Anglesh Major, Alice
Moreault et Émile Schneider
CONCEPTEURS ET COLLABORATEURS
Assistance et régie : Karine Doucet-Larouche
Scénographie : Jean Bard
Scénographie : Jean Bard
Costumes : Linda Brunelle
Lumières : David-Alexandre Chabot
Conception sonore : Antoine Bédard
Maquillages : Amélie Bruneau-Longpré
Mouvement : Caroline Laurin-Beaucage
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