jeudi 27 octobre 2016

Evelyne de la Chenelière : Une femme à Berlin




Publié par Esther Hardy le Jeu. 27 octobre 2016 à 14h00 - Contenu original

Crédit photos: Yanick MacDonald



Esther aux premières loges rencontre Évelyne de la Chenelière pour s'entretenir de la pièce : Une Femme à Berlin, dernière production du théâtre de création SIBYLLINES en coproduction avec l'Espace Go et le Théâtre français du CNA. Rédigée d'après le journal de Marta Hillers, Une Femme à Berlin est un texte actuel, un cri du cœur de la femme qu'on utilise! Une vraie survivante!






Mise en scène par Brigitte Haentjens, la pièce est présentée jusqu'au 19 novembre à l'Espace Go avec une brochette de comédiens de choix : Sophie Desmarais, Évelyne de la Chenelière, Louise Laprade, Frédéric Lavallée et Évelyne Rompré.





Louise Laprade, Sophie Desmarais, Évelyne de la Chenelière et Élise Rompré


Extrait :

« Soudain un doigt sur mes lèvres. J’ouvre les yeux. Les deux mains étrangères me desserrent les mâchoires. Puis, penché sur moi, il laisse tomber lentement, dans ma bouche, la salive accumulée dans la sienne. Je suis pétrifiée. Aucun dégoût, j’ai seulement froid. » – Marta




Élise Rompré, Sophie Desmarais, Louise Laprade et Évelyne de la Chenelière.


À voir absolument!

mercredi 19 octobre 2016

Chronique radio du 19 octobre 2016

Suite des chroniques radio d'Esther, voici déjà la troisième du 19 octobre 2016 toujours au 103,3 fm.


Esther parle de la fameuse exposition "Une bibliothèque la nuit" et elle reçoit la charmante Marie-Josée Longchamps en entrevue.


Voici dans l'ordre, le sommaire de la chronique:

  • Exposition au Musée de la civilisation à Québec: "Une bibliothèque la nuit" 
  • Sorties rive sud. 
  • Pièce "Des fraises en janvier"
  • Spectacle "Marie-Josée Longchamps... dans l’univers de Raymond Lévesque". 
  • Entrevue avec Marie-Josée Longchamps. 
  • Pièce d'Éric Emmanuel Schmitt "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran". 


Voici le lien pour écouter la chronique complète d'Esther du 19 octobre 2016:

mardi 18 octobre 2016

11 bibliothèques la nuit, fabuleuse visite virtuelle signée Lepage


Publié par Esther Hardy le Mar. 18 octobre 2016 à 16h50 - Contenu original

Crédit photos: Stéphane Audet

Le Musée de la civilisation à Québec présente l’exposition « La Bibliothèque la nuit » du 13 octobre au 2 avril 2017. Ce grand voyage autour du monde à travers un regard sur ces dix fascinantes institutions livresques réelles ou imaginaires, est une suite de la célébration des dix ans de la BANQ avec en prime, un ajout essentiel, une onzième bibliothèque. Robert Lepage avec sa compagnie Ex Machina et Alberto Manguel sont les artisans de cette formidable aventure virtuelle qui s’incarne dans le concret avec un ajout à la version initiale présentée à Montréal en 2015.


Si vous avez manqué ce regard intérieur dans dix bibliothèques prestigieuses du monde présenté l’an passé à la Grande Bibliothèque, vous avez une seconde chance de vivre cette belle expérience immersive, et cette fois, en une version enrichie par les trésors ancestraux de la précieuse Bibliothèque du Séminaire de Québec. Une chance en effet, car cette grande exposition se prépare à faire ensuite le tour du monde : Paris, Amsterdam, Barcelone, etc.




Alberto Manguel dans sa bibliothèque


Robert Lepage s’est inspiré de l'essai «La bibliothèque la nuit» œuvre de son ami et écrivain Alberto Manguel qu’il a visité il y a une quinzaine d’années et avait été frappé par son impressionnante bibliothèque de 35 000 livres. Auteur, essayiste et journaliste, Alberto Manguel a publié de nombreuses anthologies, romans, traductions et essais pour lesquels il a reçu une vingtaine de prix et distinctions soulignant son talent.



Une expérience sensorielle…



Ce qui distingue « La Bibliothèque la nuit » des expositions conventionnelles est que la majorité de cette exposition se fait dans un voyage au cœur d’une forêt virtuelle en utilisant la technologie VR 3D 360 degrés. On entre d’abord dans l’antichambre. Cette première pièce de l’exposition est une reproduction de la magnifique bibliothèque personnelle d’Alberto Manguel. Tout a été pensé, on se sent dans l’antre de l’auteur. Des gouttelettes tambourinent les fenêtres nous inspirant à la découverte et au confort de la lecture, tandis que nous entendons Alberto lui-même nous expliquer qu’une bibliothèque est un boisé de spectre de mots.


La visite se poursuit ensuite dans une forêt virtuelle. On s’assoit, on enfile le casque de vision « Oculus Rift », les écouteurs et on est alors immergé dans ce monde virtuel sensoriel où on peut sélectionner une à une chacune les dix bibliothèques autour du monde et visiter ces lieux réels d’où les images ont été prises en 360 degrés.


D’Ottawa à Paris, en passant par Copenhague, Kamakura au Japon, Sarajevo, Mexico, Alexandrie, Washington, Admont en Autriche puis la visite de la bibliothèque imaginée de Jules Verne, nous voyageons au cœur de chacune des cultures de ces lieux prestigieux. Chaque visite d’une durée approximative de cinq à dix minutes nous fait découvrir l’histoire, l’architecture, les mésaventures, et même les fantômes des gens qui ont fréquenté ces lieux!





L’aventure se poursuit ensuite par la découverte de précieux livres choisis de la remarquable collection du Séminaire de Québec. On peut ainsi admirer de visou ces fabuleux livres historiques! Ce qui fait la rareté de cette collection est la conservation de tous les livres et manuels utilisés lors des études à l’institution qui est à l’origine de la première université en Amérique du Nord. Donc, de nombreux documents précieux tels que l’édition de 1605 de « Don Quichotte » de Cervantes, l’œuvre complète de Shakespeare publiée en 1873, les « Métamorphoses » d’Ovide traduite et publiée en 1651, d’un manuel d’astronomie scientifique de Kepler qui date de 1627… et bien d’autres trésors.


L’exposition débute à peine et elle a déjà reçu une récompense! Dans le cadre des Prix de la Société des musées du Québec 2016, le prix de l’Audiovisuel et multimédia de Télé-Québec lui a été remis le 6 octobre dernier.

Cette remarquable exposition est une richesse culturelle impressionnante qui vaut le détour! À voir!

lundi 17 octobre 2016

Vous en serez ...C.R.A.Z.Y. - archives


Marc-André Grondin (Zachary Beaulieu) et Michel Côté (Gervais Beaulieu)


Publié le 17 octobre 2005

Texte d'Esther Hardy




Le drame psychologique C.R.A.Z.Y. est un film bouleversant! Un vrai un miroir culturel vient ébranler le mouton noir en nous! On retient notre souffle jusqu'à ce qu'on touche le fond et on remonte. C.R.A.Z.Y. ne laisse personne indifférent. Vous n’entendrez aucun écho de critique négative au sujet de ce film. Il nous fait vibrer dans les fibres mêmes de nos racines québécoises.







Marc-André Grondin (Zachary Beaulieu)




Le résumé de l'intrigue: au coeur des années '60, on retrouve une famille tricotée serrée et on les suivra durant une vingtaine d'années. D'abord, très près de son père, un homme plutôt dominant et de ses frères durant l'enfance, le personnage central, l'ado devient celui qu'on désapprouve, car il sort des sentiers battus. Rejeté avec force, il part en quête de lui-même et revient quelques années plus tard, assumé, triomphant!



Danielle Proulx (Laurianne Beaulieu) et Zachary Beaulieu enfant (Émile Vallé)





Donc, sur un fond de préjugés stigmatisés et tellement traditionnels des années soixante dix,  le personnage principal, Zachary Beaulieu grandit et se bat... avec les oppositions de caractères entre enfants d'une même famille, incompréhension du père, des désirs d'identification, des compétitions et du favoritisme des enfants, puis finalement de la maman qui tente de composer avec tout son petit monde.  Rien que ça, et on est déjà dans notre patrimoine culturel québécois, mais on y ajoute un drame déchirant comme des centaines d'ados en ont vécu un, alors on a LE film culte pour tous les moutons noirs québécois.



Michel Côté (Gervais Beaulieu)



Avec en prime, un jeu absolument impeccable de Michel Côté! Comme on l'a souvent mentionné et cette fois encore, il est "à son meilleur ". Sans oublier, Danielle Proulx, le pôle maternel parfait, la délicieuse maman qui touche et console plus souvent qu'à son tour.  Puis le personnage principal, Zachary, l'ado qu'on espère incarné par un comédien qui est un vraie révélation: Marc-André Grondin qu'on a déjà très hâte de revoir.





Michel Côté (Gervais Beaulieu), Marc-André Grondin (Zachary Beaulieu) et Danielle Proulx (Laurianne Beaulieu)



Le talentueux réalisateur Jean-Marc Vallé qui en est aussi l'auteur fait une petite apparition dans la scène à l'église...!



Danielle Proulx (Laurianne Beaulieu), Zachary Beaulieu enfant (Émile Vallé), Michel Côté (Gervais Beaulieu), Catherine Sénart (tante), etc.


La recréation de l'ambiance des années '60 est parfaite! Nos partys de Noël : sandwich aux oeufs, canapés au « Cheez Whiz », cornichons, « Cool aid », etc., tout y est! Exactement comme on mangeait chez ma tante les jours de fêtes.  On prendrait un cliché et ce serait identique à nos souvenirs et ceux de toutes les familles québécoises!!! C'est criant de vérité.


Le film C.R.A.Z.Y. s'invite dans nos maisons québécoises et dépeint avec vérité nos moeurs de l'époque! On s'y identifie d'amblé et on est touché! En Marc-André Grondin, on reconnaît la souffrance d'un ami, d'un parent ou même la sienne. Ce film est un tremplin qui aidera l'ensemble des écorchés à purger des blessures jamais guéries, un genre de purification de l'inconscient collectif québécois.




C.R.A.Z.Y. est une ode à l'acceptation, à la tolérance et à la compassion.



À voir, définitivement!




Distribution:

Michel Côté : Gervais Beaulieu, le père
Marc-André Grondin : Zachary Beaulieu
Émile Vallée : Zachary Beaulieu 6 à 8 ans
Danielle Proulx : Laurianne Beaulieu, la mère
Pierre-Luc Brillant : Raymond Beaulieu 22 à 28 ans
Antoine Côté-Potvin : Raymond Beaulieu 13 à 15 ans
Emmanuel Raymond : Raymond Beaulieu enfant
Maxime Tremblay : Christian Beaulieu 24 à 30 ans
Jean-Alexandre Létourneau : Christian Beaulieu 15 à 17 ans
Charles-Édouard Tanguay : Christian Beaulieu enfant
Alex Gravel : Antoine Beaulieu 21 à 27 ans
Sébastien Blouin : Antoine Beaulieu 12 à 14 ans
Émile Gagnon-Girard : Antoine Beaulieu enfant
Felix-Antoine Despatie : Yvan Beaulieu
Gabriel Lalancette : Yvan Beaulieu 8 à 9 ans
Natasha Thompson : Michelle 15 à 22 ans
Marie-Michelle Duchesne : Michelle enfant
Marie Yong Godbout-Turgeon : Minh
Johanne Lebrun : Doris
Mariloup Wolfe : Brigitte 15 à 20 ans
Élizabeth Adam : Brigitte enfant
Francis Ducharme : Paul
Hélène Grégoire : Madame Chose
Michel Laperrière : Psychothérapeute
Jean-Louis Roux : Prêtre
Claude Gagnon : Narrateur


vendredi 14 octobre 2016

Anka incarne l'intense Marina


Publié par Esther Hardy le Ven. 14 octobre 2016 à 15h00 - Contenu original
Crédit photos: Olivier Sylvestre


Les Productions Drôles de Monde présente "Marina le dernier rose aux joues" à L'espace La Risée jusqu'au 15 octobre.

Entrevue avec les deux comédiennes, Anka Rouleau, Marie-Ève Charbonneau et la metteur en scène Maya Gobeil dans le décor de leur pièce: "Marina, le dernier rose aux joues" à L'Espace La Risée.






Lorsque la pièce commence, nous sommes entre Paris et Moscou en 1917, Marina Tsvétaïéva, poète, épouse et mère de famille, désire déployer son art et marquer son époque avec ses écrits, mais elle est contrainte aux bouleversements de cette période révolutionnaire où même survivre comme artiste et encore plus, en tant que femme est déjà un défi. Cette femme à la fois généreuse et téméraire peine à intéresser ses contemporains, néanmoins elle provoque une admiration sans bornes de ses successeurs. C’est avec fougue, humour et instinct que l’on assiste à ses longues nuits blanches passées aux côtés de Sonetchka et Volodia, deux acteurs moscovites, dont la rencontre marquera à jamais sa destinée.





Avec Anka Rouleau et Samuel Bleau


Démarche artistique
La metteur en scène, Maya Gobeil qui est à la tête des Productions Drôle de Monde, poursuit également une démarche autour du thème de la féminité depuis plus de dix ans, suite à la création de l’événement annuel Paroles de Femmes et dans le cadre duquel elle explore différentes auteures afin de faire découvrir au public des voix engagées, nouvelles ou peu connues. Elle parvient à faire ressortir l’humour des plus grands drames et le drame des plus hilarantes situations, voilà toute l’essence de sa démarche. Maya Gobeil se reconnait en Marina Tsvétaïéva. Ce sentiment d’impuissance, ce besoin de prendre la parole et cette nécessité de créer relient ces deux femmes artistes. Toutes deux sont influencées par leurs prédécesseurs : Tsvétaïéva n’a d’yeux que pour Pouchkine, Maïakovski et Pasternak, alors que Gobeil ne jure que par Chaplin, Lecoq et Magritte ! Elles se nourrissent de ces artistes pour trouver leur voie à elle, unique et inimitable. C’est sur ces inspirations que Maya Gobeil fonde ses mises en scène, en faisant de chaque tableau une œuvre à la fois physique, cinématographique et picturale.




Marie-Ève Charbonneau et Anka Rouleau


L'auteure est Michèle Magny
Avec les comédiens: Anka Rouleau, Marie-Eve Charbonneau et Samuel Bleau
Mise en scène de Maya Gobeil
Costumes de Leïlah Dufour Forget
Décor et éclairages d'Alexandra Lebeau

Vous pouvez vous procurer les billets sur La Vitrine ou sur place.

mercredi 5 octobre 2016

Chronique radio du 5 octobre 2016

Suivant ses chroniques radio, voici déjà la deuxième le 5 octobre 2016 toujours au 103,3 fm.

Esther parle des dernières productions théâtrales et cinéma "Embrasse-moi comme tu m'aimes".

Voici dans l'ordre, le sommaire de la chronique:

  • Cinéaste André Forcier

  • Son film: "Embrasse-moi comme tu m'aimes"

  • La pièce: "Tartuffe" au TNM

  • Sorties culturelles rive sud.

Voici le lien pour écouter la chronique complète d'Esther du 5 octobre 2016:

Qui aurait cru Tartuffe à gogo !


Publié par Esther Hardy le Mer. 5 octobre 2016 à 22h00 - Contenu original

Crédit photos: Yves Renaud


Le Théâtre du Nouveau Monde, en collaboration avec la compagnie UBU présente « Tartuffe » de Molière jusqu’au 22 octobre prochain, dans une mise en scène de Denis Marleau et avec une distribution de comédiens judicieusement sélectionnés pour faire honneur à cette œuvre classique, soit: Monique Miller, Benoît Brière, Anne-Marie Cadieux, Emmanuel Schwartz, Carl Béchard, Bruno Marcil, Violette Chauveau, Rachel Graton, Jérôme Minière, Nicolas Dionne-Simard, Anne Éthier, Maxime Genois et Denis Lavalou. 




Bruno Marcil, Rachel Graton, Anne-Marie-Cadieux et Jérôme Minière

Le rideau s’ouvre sur un tableau tout droit sorti de la fin des années ‘60. On ne peut deviner si l’action se situe dans une commune un peu déglinguée ou tout simplement dans le salon d’un appartement chic d’une famille…plutôt ouverte d’esprit… Et hop, les répliques de la langue de Molière se succèdent avec ses vers et nous plongeons au cœur de l’intrigue de cette célèbre tragi-comédie bellement mise en scène.

Le choix d’adapter cette œuvre dans les années à gogo, qui disons-le se situe trois cents ans après sa création initiale de 1669, nous étonne d’abord. Néanmoins la surprise passée, on se délecte de ce choix audacieux! Particulièrement en voyant le faux dévot Tartuffe gratouillé de la guitare électrique, accompagnée de son ami Laurent, incarné par nul autre que le talentueux Jérôme Minière. Et ça tient la route…Orgon incarné par Benoît Brière s’accroche dans un aveuglement total pour ce Tartuffe mystificateur d’Emmanuel Schwartz, faussaire et profiteur parfait et drôle!




Anne-Marie Cadieux


Le mélange des époques nous séduit d’autant plus, en revoyant le style et les costumes des femmes de ces années, les airs mi bourgeois et mi hautain du personnage d’Anne-Marie Cadieux. Cette superbe comédienne qu’on aime depuis toujours nous séduit par la justesse de son jeu! Au point de devenir un coup de cœur artistique avec son interprétation de l’épouse d’Orgon! Elle est drôle, coquine, ratoureuse, sobre, et tout cela, avec en prime sa classe légendaire!
Voilà! Son interprétation d’Elmire, victime calculée de Tartuffe est tout simplement savoureuse!



Emmanuel Schwartz et Anne-Marie Cadieux


Le Tartuffe d’Émmanuel Schwartz n’a rien à voir avec tout ce qu’on a pu visiter au théâtre auparavant. Son talent de métamorphose nous a impressionnés dans “En attendant Godot”, cette fois cette qualité plastique de caméléon très particulière prend son envol dans ce menteur et profiteur illustre. Emmanuel nous offre un Tartuffe craquant, délicieux comme je ne l’ai jamais vu auparavant.





Benoît Brière et Monique Miller


Benoît Brière m’a encore une fois conquis dans un Orgon aveuglé par son désir de pureté qui voue une confiance utopique à Tartuffe, prêt à donner tous ses biens en échange de cette fausse amitié. Son travail technique et sa verve légendaire coulent dans un naturel désarmant qui nous charment. Benoît Brière est un grand comédien!




Emmanuel Schwartz et Anne-Marie Cadieux


Naturellement, la mise en scène précise de Denis Marleau ordonne tout ce talent avec brio. D’ailleurs, la scène de la table entre Tartuffe et Elmire, l’épouse d’Orgon, cette seule scène d’anthologie vaut le déplacement. Pour l’avoir vu à plusieurs reprises, c’est incontestablement la mise en scène de Denis Marleau qui m’a le plus emballée. Emmanuel et Anne-Marie m’ont littéralement fait craquer! Ils sont fougueux, ratoureux, originaux et franchement très drôles.


Mme Monique Miller, actrice d’un âge vénérable, interprète une puissante mère d’Orgon, solide, bien articulée et toujours pleine de vigueur. Elle était surprenante avec son jeu toujours aussi précis. Sa connaissance de la pièce est étonnante puisque cette grande dame du théâtre a interprété tous les rôles féminins de la pièce Tartuffe : de Marianne à Dorine et maintenant Madame Pernelle, son rôle actuel.




Monique Miller




Janine Sutto


Le TNM célèbre le 9 octobre, ses 65 ans d’existence. Sa première production en 1951 était aussi une pièce centrale du répertoire de Molière : « l’Avare » et cette première distribution comprenait nos célèbres actrices, Mme Monique Miller et Mme Janine Sutto. Elles bouclent la boucle…un hommage bien mérité à leur talent a été offert juste avant la représentation.

L’histoire de cette œuvre maîtresse du répertoire de Molière est toujours aussi délicieuse à voir. Et cette fois, l’époque inusitée, l’interprétation des comédiens alliés à la mise en scène tout en humour de Denis Marleau créent un spectacle qui va bien au-delà de nos attentes!

Une pièce bien modernisée, des personnages bien campés, du talent en grande quantité, un excellent spectacle, ne manquez pas ça!!!!