Crédits photos: Caroline Laberge
André-Luc Tessier et Rose-Anne Déry de Tableau Noir
sont invités chez Duceppe pour présenter la pièce Le Terrier de David Lindsay-Abaire, jusqu’au 23
mars, un grand drame traité avec simplicité et finesse avec les talents de
Sandrine Bisson, Frédéric Blanchette, Rose-Anne Déry, Pierrette Robitaille et
André-Luc Tessier dans une mise en scène de Jean-Simon Traversy, le nouveau
codirecteur artistique chez Duceppe.
Pierrette Robitaille, Rose-Anne Déry, André-Luc Tessier, Frédéric Blanchette et Sandrine Bisson,
La pièce débute après la perte de Danny dans un
tragique accident, un jeune enfant de quatre ans, fils unique de Louis et
Becca. Le couple tente tant bien que mal
de recoller les morceaux et de survivre à leur douleur chacun à leur façon.
Tous deux cherchant le courage soit en forçant pour tourner la page ou en
tentant de s’activer pour ne pas sombrer dans la dépression.
Pierrette Robitaille, Frédéric Blanchette, Rose-Anne Déry et Sandrine Bisson
Malgré l’aspect extrêmement tragique, la simplicité
du traitement provoque des situations cocasses et drôles, notamment dans la
relation avec la mère de Becca interprétée par Pierrette Robitaille. Très
dénudé d’émotions dramatiques, jamais ils ne tombent dans le pathos, le
psychologique ou le mélodramatique qui serait trop compte tenu de l’aspect tragique
de l’événement déjà lourd par lui-même.
La mise en scène a opté pour un traitement efficace, simple et
terre-à-terre qui donne toute l’ampleur à la vérité et au désir de se
reconstruire. On touche au deuil dans sa subtilité et ses aspects incontournables
où l’impuissance et les fissures qu’elle provoque se résorberont qu’avec le
temps.
David Lindsay-Aubaire
L’auteur Américain David Lindsay-Abaire a reçu le prix Pulitzer en 2007 pour cette
pièce Rabbit Hole (Le Terrier) et on comprend pourquoi… Sur un ton mi-comédie mi-drame, elle parle de
douleur et de maturité avec finesse, sans jamais tomber dans la complaisance,
elle traite de résilience et d’humanité, de problèmes familiaux et de ces
choses inacceptables qu’on ne voudrait jamais avoir vécu, mais qu’il faut tout
de même accepter lorsqu’elles se présentent sur sa route.
Sandrine Bisson qu’on connaît pour son talent
à : incarner des personnages forts, colorés et expansifs, donner de la
voix et réagir au quart de tour (1981, 1987, La peur de l’eau, Berceau des
anges, etc.) démontre ici une grande sensibilité et un raffinement dans le
personnage de Becca, la mère blessée. Sa
riche palette de jeu lui permet des nuances intéressantes très appréciables
dans cette mère tourmentée qui cherche à survivre.
Sandrine Bisson et Pierrette Robitaille
Et avoir le bonheur de revoir Pierrette Robitaille
sur scène dans une de ses rares apparitions est déjà très agréable.
Naturellement, son expertise est ici bien utilisée dans ce personnage de
grand-mère qui a elle aussi vécu un drame déchirant et doit composer avec une
nouvelle blessure incisive, en plus de prodiguer ses encouragements à sa fille
et à tout son monde. Ce monument est digne de sa réputation, elle nous fait
rire à travers ce bouleversement et nous ramènent vers la simplicité
terre-à-terre des gens qui vivent des drames en toute honnêteté.
Empreinte d’un grand dénuement, la scène laisse
place à tout l’impact du jeu des personnages dans toute sa force. La mise en
scène de Jean-Simon Traversy est pointue et amène chaque action au but sans se
complaire dans les aspects dramatiques.
D’abord produite en 2016 à la salle Fred Barry du Théâtre Denise Pelletier, cette pièce est la première production de la Tableau noir, la compagnie créée entre copains finissants en théâtre : André-Luc Tessier et Rose-Anne Déry qui avaient l’habitude de jouer ensemble à l’école. Ils ont choisi de monter cette pièce américaine en s’acoquinant judicieusement de gens de métier et ça a été un franc succès!
D’abord produite en 2016 à la salle Fred Barry du Théâtre Denise Pelletier, cette pièce est la première production de la Tableau noir, la compagnie créée entre copains finissants en théâtre : André-Luc Tessier et Rose-Anne Déry qui avaient l’habitude de jouer ensemble à l’école. Ils ont choisi de monter cette pièce américaine en s’acoquinant judicieusement de gens de métier et ça a été un franc succès!
Franchement, ça vaut la peine de cheminer avec les
personnages et vivre ce deuil en toute simplicité avec eux… À voir!!!!
Texte David Lindsay-Abaire
Mise en scène Jean-Simon Traversy
Traduction Yves Morin
Mise en scène Jean-Simon Traversy
Traduction Yves Morin
Interprétation :
Sandrine Bisson, Frédéric Blanchette, Rose-Anne Déry, Pierrette Robitaille, André-Luc Tessier
Sandrine Bisson, Frédéric Blanchette, Rose-Anne Déry, Pierrette Robitaille, André-Luc Tessier
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