Fanny Bloom
Crédits photo: Maxime G. Delisle
Texte original d'Esther Hardy
Mardi dernier aux Francos, la salle du Théâtre Maisonneuve s’est dynamisée sous les rythmes pop de Fanny Bloom suivi de ceux de Catherine Ringer.
Après avoir beaucoup fréquentée les Francos dans sa jeunesse, Fanny Bloom est fière de faire la première partie en salle de Catherine Ringer, artiste française qui roule depuis des lustres. Pour ma part, j’ai découvert Fanny aux Francos de l’an passé lorsqu'avec Ingrid St-Pierre et Delphine Coutant, elle présentait un concert intimiste qui a fait l'objet d'une précédente chronique, FrancoFolies 2017: Ingrid, Delphine et Fanny - délices, pianos et voix. De plus, elle était une des 14 femmes qui ont rendu hommage à Pauline Julien vendredi dernier sur cette même scène : Francos — La Renarde — Inoubliable... Depuis la rencontre initiale avec son univers musical, intriguée par son style, je suis de plus près cette excellente chanteuse québécoise et c’est particulièrement pour l’entendre que j'ai réservé ma soirée…
En cette cinquième journée des Francos, c’est une Fanny Bloom triomphante qui entre sur la scène du Théâtre Maisonneuve. Ornée d’un voile translucide léger comme son cœur, elle entonne les titres de son dernier opus Liqueur, un troisième album de chansons originales dansantes et pop qu’elle a produit avec ses anciens copains du groupe La patère rose. Après s’être offert en 2016, un album solo piano-voix beaucoup plus sobre, intitulé Fanny Bloom, elle revient à sa légèreté pop que nous avons goûtée avec bonheur dans cette première partie.
Fanny Bloom
Crédits photo: Sébastien Jetté
Dès les premières notes, on entre dans son univers et comme si elle avait beaucoup de choses à nous raconter, elle débute avec « Jaser » le troisième titre de son dernier album. Ses interventions sont souvent drôles, elle est dynamique et façonne une ambiance détendue qui rime avec plaisir! Elle poursuit avec « Parfait, parfait » tirée de son album Apprentie Guerrière de 2012. Très colorée, elle crée toutes sortes d’effets avec sa bouche. Sa voix et sa sonorité ont des résonances de naïveté qui s’accentuent jusqu’au mystérieux. C’est définitivement une artiste qui a une forte signature personnelle. Voguant dans des sons électro, elle allie un style romantique ou plus énergique allant jusqu’à l’éphémère.
Comme elle en dégage de l’énergie cette artiste haute comme trois pommes. Puis, elle chante « Liqueur » de son album du même titre. Et très gamine, elle raconte
comment dans ses jeunes années, sans-le-sou, elle a caché une bouteille de fort
dans une baguette de pain pour entrer sur le site des Francos. Et c’est deux
ans plus tard en 2008, qu’elle fait sa première scène extérieure avec son groupe
électro pop, La patère rose.
Crédits: Sébastien Jetté
Alternant entre le clavier et le micro,
elle est accompagnée d’un drummer, d’un guitariste et d'une claviériste. Nous aurons droit à une
belle prestation de dix chansons dont : « On s’aimera »,
« Lily » et « Queue-leu-leu » tirées de l’album Liqueur,
puis « Pacemaker » de l’album Fanny Bloom de 2016. Comme pour chacun de ses titres qui ont
beaucoup tournés dans les radios, on sent l’enthousiasme monter pour la chanson
« Velours », sa riche adaptation très personnelle de
« Halo » de Beyoncé. On a
droit à « Sammy » et « Piscine » tirées de l’album Pan paru en 2014, ayant eu un très grand succès.
Produisant un album aux deux ans, Fanny
Bloom en a déjà quatre à son actif. Passant par la balade, de style électro pop
naïf, surprenante dans sa couleur, elle crée une ambiance parfaite pour
s’éclater! La salle est trop peu achalandée pour ce talent original.
Catherine Ringer
Crédits: Victor Diaz Lamiche
Crédits: Victor Diaz Lamiche
Puis la deuxième partie… Comme beaucoup de gens, je me suis demandé qui était cette fameuse Catherine Ringer à qui on consacre une salle. Faisait anciennement partie du groupe Les Rita Mitsouko jusqu’en 2017, elle a une longue carrière d’artiste de scène et a produits de nombreux albums. Fougueuse, elle monte sur les planches comme Marie-Jo l’aurait fait avec hardiesse et désinvolture. On croirait qu’elle a trente ans! Elle présente de nombreux titres de tous ses albums dont on peut reconnaître des styles des années 80 et des quarante dernières années. Le public rassemblé à la salle Maisonneuve la connaît et l’apprécie. Elle donne un bon spectacle.
Catherine Ringer
Crédits: Victor Diaz Lamiche
Crédits: Victor Diaz Lamiche
En entrant sur le site des Francos après ce concert, on entend la belle voix de Daniel Bélanger fredonner : « Ensorcelée sans calme et sans repos jamais…». Vraiment! les festivaliers sont aussi choyés par les scènes extérieures que dans les salles!
Daniel Bélanger
Crédits: Victor Diaz Lamiche
Crédits: Victor Diaz Lamiche
L’atmosphère est revêtue d’un sens du sacré empreint d'une écoute religieuse! Et au moment opportun, on chante ses refrains et on fait corps avec lui sur « Dix millions de solitudes, ça fait beaucoup… ». Présent sur la grande scène du festival, Daniel attire une foule immense qui couvre la rue Jeanne Mance de Ste-Catherine à Maisonneuve. Cette soirée est unique! Magnifique!
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